Elles ont commencé par fournir les informations nutritionnelles des produits. Elles donnent maintenant leur degré de transformation, dénichent les ingrédients à risque, le tout en étant personnalisées. Les nombreuses applications participent activement à l’éducation alimentaire du consommateur. Jusqu’à le noyer sous les informations ?
Par Jean-Bernard Gallois
Le 15 mars dernier, l’association UFC-Que Choisir mettait officiellement sur le marché son application QuelProduit. Une de plus. Nouveauté, l’appli de la première association française de consommateurs regroupe trois fonctionnalités en une. Elle décrypte les compositions de milliers de produits alimentaires, de cosmétiques et de produits ménagers. Quelques
semaines plus tôt, c’est en février, qu’Intermarché lance Consomieux, une fonctionnalité au sein de son application maison. “Cette nouvelle fonction permet au consommateur de personnaliser la sélection de ses produits afin de mieux s’alimenter”, indique Camille Sassi, chef d’entreprise Intermarché en charge du marketing de l’enseigne. Quinze questions sont posées au consommateur au moment où il télécharge l’application pour connaître ses habitudes alimentaires et ses souhaits (sans gluten, impact sur l’environnement…). Le score personnalisé est calculé sur 100 par Innit, une société américaine qui travaille aussi avec Carrefour sur son score nutritionnel personnalisé comprenant 40 000 références sur le site
Carrefour.fr. “Plus le score obtenu est élevé, plus le produit se rapproche des attentes de l’utilisateur, poursuit Camille Sassi. Notre algorithme est une aide au choix car nous proposons à chaque fois, des alternatives répondant aux critères définis au préalable, en favorisant toujours le meilleur prix.” Inédit, Intermarché utilise une “lens” Snapchat, ces filtres digitaux stylisés sous forme d’animations qui sont utilisables en mode selfie pour séduire les plus jeunes générations. L’information nutritionnelle et le conseil alimentaire sont des briques supplémentaires à l’application Intermarché. Dans les prochains mois, elle évoluera pour aider à mieux gérer son budget courses. Elle pourrait également permettre aux consommateurs d’évaluer les produits présents sur l’application ou de laisser un avis.
Yuka, ode à la simplicité Les applications se sont multipliées depuis le lancement des pionnières en 2017. On en compte une dizaine désormais. “Qui dit profusion dit confusion”, lâche Grégory Dubourg, directeur général de l’agence de nutrition Nutrikéo, avant d’ajouter : “quand je les consulte individuellement, je