
Concurrencé par les entreprises étrangères aux prix plus agressifs, les agenceurs francais tirent néanmoins leur épingle du jeu grace à une offre plus fine et plus personnalisée.
Larbaletier, spécialiste du mobilier dans l’alimentaire, le bricolage et les jardineries distingue deux marchés de l’agencement. « Le secteur des gros volumes et des gondoles, à savoir des produits plutôt standard, comprend des acteurs des pays de l’Est, qui sont là depuis plusieurs années et des mastodontes nationaux, souligne Pierre Larbaletier, PDG du groupe. Sur l’agencement fruits et légumes, la concurrence est principalement française avec quelques sociétés étrangères qui arrivent. Ces univers premium et traditionnels d’agencement sur mesure nécessitent de la proximité et des acteurs français. »
Des timing de plus en plus serrés
Comme sur d’autres marchés de l’équipement magasins, les contraintes de temps augmentent. « Nous sommes sur des délais de six à huit semaines pour agencer un magasin, entre la passation de commandes et la livraison avec une phase amont, décisionnelle, qui s’allonge et la fabrication et la pose qui raccourcissent », ajoute Pierre Larbaletier. Conséquence, les acteurs qui manquent de réactivité sont en difficulté. Larbaletier dispose d’une usine spécialisée dans le métal, « un outil de fabrication unique », de commerciaux, de techniciens de maintenance et de poseurs basés en régions.
Depuis deux-trois ans, les entreprises de l’agencement indiquent vivre au jour le jour, avec des délais de produits sur mesure se rapprochant de ceux, standards, en stock. La visibilité dans les commandes diminue avec d’importants donneurs d’ordre de la distribution qui restent en attente, et d’autres lançant des appels d’offre pour dix magasins au lieu de 40-50 auparavant.
Des investissements jugés moins prioritaires
Autre élément déstabilisant, les investissements réalisés par les retailers pour répondre aux obligations de la législation (comme le photovoltaïque) sont moins importants et moins fréquents dans l’agencement, ce qui met en danger les sociétés les plus fragiles du secteur. Résultat, un mouvement de concentration inéluctable comme le rapprochement, début février dernier, entre HMY et le Suédois Itab, qui crée le premier groupe européen de l’agencement.