Après plusieurs années de recul, le marché des produits de la mer renoue avec la croissance. Les consommateurs sont à la recherche de réassurance, de naturalité, de santé, de praticité et plébiscitent la protéine de poisson, jugée plus saine. A l’heure du reconfinement, comment les acteurs de la filière abordent-ils les mois à venir et la période festive de Noël ?
Par Sandrine Panossian-Kahn
Les points forts
► Valorisation Le secteur affiche une hausse de +10 % en valeur sur les 10 dernières années (Nielsen)
► Confinement I et après Les catégories ont vu leurs ventes augmenter depuis mars
► Tendance Plébiscite de produits plus naturels, plus sains et plus pratiques
Sur les 10 dernières années, le marché des produits de la mer affiche une décroissance volume de -14 % (données Nielsen arrêtées au 26 janvier 2020) mais se valorise (+10 % de son chiffre d’affaires à 3,3 milliards d’euros.) La décroissance volume s’explique par les disparités entre les différentes catégories, la baisse de la consommation et la baisse de la fréquence d’achat liées à la loi Egalim (ou Etats Généraux de l’Alimentation) qui a eu beaucoup d’impact sur la promotion. Les catégories Traiteur de la mer, Marée Libre-service et Conserve de poissons affichent une croissance valeur. “Aujourd’hui, les Français consomment beaucoup de poisson. La France est le deuxième pays consommateur après 
l’Espagne, ce qui veut dire que tous les Français consomment au moins du poisson une fois par mois, dans toutes ses formes, aux dépens de la viande, jugée moins saine, analyse Alexia Gouby, chef de Produit Senior Thon de Petit Navire. Nous constatons également un vrai effet avant et après confinement : ces produits plaisent de plus en plus”. Certains distributeurs ont tiré leur épingle du jeu : sur la période P3-P5 2020, les HMSM affichent une croissance de +26 %, les Proxi de +62 %, les Drives de +98 % et le circuit Hard-discount de +12 % en volume. Des résultats qu’il est nécessaire de nuancer. Marion Fischer, déléguée générale chez France Filière Pêche, évoque une année 2020 compliquée liée au confinement et à une crise de l’offre et de la demande : “qui s’est arrêtée très brutalement pendant le confinement puisque les restaurants ont fermé. Pour autant, nous constatons une tendance de consommation assez forte pour les produits locaux, et les filières françaises : beaucoup de
