Démocratiser la consommation, rajeunir la cible et proposer des produits toujours plus responsables, sans oublier de proposer une offre bio : de multiples défis s’imposent aux acteurs présents sur le marché des fruits secs, secteur qui peut rebondir grâce à une solide stratégie. Par Frédérique Guénot
« Pesant aujourd’hui 505 M€ pour 40 530 tonnes, le marché des fruits secs se divise en aides culinaires (amandes en poudre, effilées, pignons de pin, cerneaux de noix) qui représente 23 % des ventes, le grignotage (33 %) et les fruits (43 %), eux-mêmes répartis en fruits secs et fruits moelleux »(1), explique Laure Machu, responsable marketing de Color Foods. Anaïs Kassovic, consultante senior chez Circana, met en évidence la résilience du marché : « Le CA enregistre une croissance plus soutenue (+ 5,2 %) que celle des PGC (4,7 %) et les ventes volume sont en légère hausse de + 0,2 % contre -1,2 % pour les PGC(2) ». Première vente valeur et volume, les amandes crues et grillées (40 %) et les noix de cajou (10 %) tirent la croissance. « Pruneaux et fruits secs à coques enregistrent une belle dynamique, ainsi que les abricots et les dattes », confirme Anaïs Kassovic. « Les mélanges (oléagineux et fruits séchés) sont à + 13 % valeur (65 M€) et + 7,3 % volume (3 818 t) »(3), ajoute Audrey Perez, responsable marketing chez Daco Bello.
Nouvel arbitrage
Aujourd’hui, le marché se situe à + 5,1 % en valeur et + 2,3 % en volume(3). Depuis le dernier déconfinement lié au Covid, tous les segments sont en décroissance, notamment les fruits secs. En cause, une déconsommation, alors que le confinement avait permis une forte croissance, un ré-arbitrage de consommation est observé en raison de l’inflation, de l’augmentation du coût des matières premières et celle des transports, sans oublier les difficultés d’approvisionnement, notamment provoquées par les conditions climatiques. Autant de facteurs qui découragent également la consommation de fruits secs bio. Les principaux intervenants sur le marché sont Maitre Prunille (17,3 % de PDM), Daco Bello (10,2 %), Seeberger (9,9 %) et les MDD qui représentent environ un tiers des ventes. Les principales difficultés observées convergent autour de l’inflation et des changements de comportement de consommation. La