Portés par le confinement et les repas faits maison, les fabricants poursuivent le lancement de produits sans sel voire végétariens. Ils continuent aussi leurs démarches RSE en mettant en avant les éleveurs sur leurs packagings.
Par Jean-Bernard Gallois
Les points forts
► Rebond Un marché en croissance durant le confinement
► Tendance Mutation vers des offres plus saines
► Emballage De plus en plus verts
“Cette année a été plutôt bénéfique pour le marché de la charcuterie, explique Blandine de Challemaison, compte-clé pour Iri. Il s’est valorisé avec un peu d’inflation et a profité des achats durant le confinement avec le télétravail”. Il faut dire que les dernières années avaient été plutôt moroses pour la charcuterie avec des pertes en volumes de -1 % à -2 % des ventes, pour ce rayon qualifié de mature par les observateurs. Durant le confinement, les croissances ont été fortes à la fois en volume et en valeur avec une hausse moyenne de +22 % à P6. Dans le détail, ce sont les lardons et les jambons cuits de porc qui ont surtout profité du télétravail et des plats faits maison car ils entrent très facilement dans la confection des menus pour les enfants. “Le rayon charcuterie a été une valeur refuge grâce à la disponibilité et à la variété des produits, sans compter sur leur durée de conservation”, ajoute Blandine de Challemaison. “Nous avons l’avantage d’être sur des produits simples et accessibles, même si nous avons un positionnement premium, et les apéritifs simples se sont multipliés pendant le premier confinement”, note Edwige Laudière, chef de groupe sur la charcuterie Bordeau Chesnel et Saint-Agaûne. Du côté de Fleury-Michon, l’embellie est savoureuse. “Nos jambons de porc, qui ont 90 % de taux