Après avoir enregistré une forte chute des ventes l’an dernier, le rayon peine à retrouver des couleurs. Les voyants ne sont pas encore au vert mais l’optimisme, sur le long terme, est de rigueur ! Par Sidonie Wathier
Entre références labellisées et ingrédients d’origine naturelle, le cœur des consommateurs balance. Que privilégier ? Un cahier des charges strict auquel ils ne comprennent pas grand-chose ou un engagement quotidien sur le sourcing ? Rien n’est tranché et, tout particulièrement, dans une période économique difficile. Dans un tel contexte, les intervenants du marché affirment leur positionnement ou, au contraire, changent de cap. Avec la volonté d’afficher toujours plus de transparence pour répondre aux exigences du moment. Ces vœux pieux ne font pas évoluer le chiffre d’affaires de la catégorie qui enregistre un recul de -4,4 % en valeur et une baisse de -10,4 % en volume (source : Circana CAM P4 2024). Malgré un taux de pénétration autour de 97 points, la fréquence et le panier moyen ne cessent de diminuer. « Nous relevons une perte en mixité de produits. En 2019, le consommateur achetait, en moyenne, 7 catégories de produits contre 6 en 2023 », remarque Damien Guibert, directeur trade et category management pour l’alimentaire chez Léa Nature.
Une croissance en 2025 ?
Ces données ne concernent évidemment pas les acheteurs historiques et convaincus, puisqu’ils sont 20 % à réaliser 60 % des volumes. « Le bio a évolué assez rapidement. En 2023, le total alimentaire était en négatif, porté par le retrait des marques issues du conventionnel. Cela brouille les pistes et si l’on se recentre sur l’univers bio, le marché résiste à +1,6 point sur P4. Ce qui annonce une stabilité, voire une croissance en 2025 »,