Les produits de la mer subissent de plein fouet l’arbitrage des consommateurs contraints par leur pouvoir d’achat. Certaines catégories voient même reculer leur chiffre d’affaires dans un contexte inflationniste. Par Catherine Batteux
«Le contexte inflationniste met fortement à mal les produits de la mer qui observent un recul des unités presque deux fois plus important que les PGC FLS », prévient Laura Tonin, Consultante Marketing, Pôle Business Intelligence chez Circana. Soit une baisse de -3,1 % vs -1,8 % pour les PGC FLS, sur des données tous circuits GMS CAM P10 2023. Le marché doit faire face à de nombreux défis. D’abord, les produits de la mer frais sont particulièrement touchés par la déconsommation. « L’image prix et la proximité avec les PFT – Produits Frais Traiteur – ne favorisent pas le trafic en magasin. Le rayon doit refaire partie du parcours d’achat des shoppers pour s’en sortir », estime Laura Tonin. On peut citer comme exemple emblématique de cette déconsommation, la truite fumée et le surimi qui affichent des tendances négatives. « Ils sont pourtant considérés comme des produits plus abordables dans le rayon et, malgré tout, accusent une baisse plus importante que la moyenne des PGC », précise-t-elle.
Un arbitrage multiple des consommateurs
Cette déconsommation s’explique, en grande partie, par les arbitrages auxquels les Français sont contraints entre les différents rayons afin d’économiser au quotidien. « Par exemple, sur les produits typés plaisir, au sein des PGC, nous n’observons pas un recul drastique mais plutôt un réarbitrage. Des produits apéritifs salés comme les chips ou les biscuits se portent bien, en partie parce qu’ils profitent d’un prix plus attractif que l’apéritif frais. Et donc les blinis, sont, par exemple, en recul de -5,8 % en UC, ou encore les tartinables de la mer à -5,4 % en UC », explique Laura Tonin. Autre tendance observée, celle de la substitution des aides culinaires des produits de la mer frais et surgelés par d’autres solutions plus