À l’heure où les questions de consommation énergétique n’ont jamais été aussi cruciales, les meubles froids se mettent sur les rangs, poussés par la réglementation européenne et les demandes des distributeurs. Ils n’oublient cependant pas leur mission première : faire vendre ! Par Sylvie Druart
« Le marché du meuble froid est dynamique en France, avec la concurrence active des distributeurs. La culture de l’hypermarché, très française, perdure. Internet n’a pas surpassé l’hypermarché et celui-ci n’a pas dit son dernier mot en matière de ventes non alimentaires. La nouvelle génération se rend aujourd’hui dans les magasins et apprécie de toucher et de visualiser les produits. In fine, les courses ne sont pas une contrainte », lance Stéphane Brindejonc, directeur général d’Arneg France. Des avis contrastés. « Après la crise du Covid, le marché a repris, mais a été une nouvelle fois stoppé par les élections, puis la guerre en Ukraine et la pénurie énergétique aujourd’hui. Nous n’avons jamais eu autant de devis en cours, mais les clients ont peur et prennent le temps de prendre des décisions », relativise Adrien Salengros, directeur commercial d’Efficop.
Un contexte énergétique fort
Le froid consomme quelque 20 % de l’électricité mondiale et contribue à près de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Il se place, ainsi, au premier rang des secteurs concernés par les défis énergétique et environnemental (données Tecnea-Cemafroid). C’est dire que les préoccupations dans ce domaine sont fortes. « Les premières factures électriques sont arrivées. Les particuliers ressentent durement cette hausse des coûts et le télétravail aidant, ils se retrouvent à devoir gérer des factures d’électricité un peu plus élevées que prévues et les magasins encore plus. D’autant que le premier poste de consommation est pour eux le mobilier froid », confirme Stéphane Brindejonc. « Nous sommes assez contents de ce qu’il se passe car cela fait une décennie que nous prônons les économies d’énergie. Ces arguments n’étaient pas entendables car nous étions un pays qui payait très peu son énergie, ce qui est d’ailleurs toujours le cas. Il n’y a aucune raison que nous ne nous rapprochions pas de nos voisins européens sur ce plan »,