Conserves, condiments et sauces connaissent des perturbations de marché : pénuries, problèmes d’approvisionnement en matières premières, inflation, baisse de la promotion… Pour autant, ils sont cruciaux dans la cuisine quotidienne et se renouvellent tous les jours pour plaire aux consommateurs. Par Sylvie Druart
« Le marché de la conserve est perturbé », lance Philippe Lalère, directeur marketing du groupe Cofigeo. En cause, la conjonction de plusieurs facteurs : des tensions assez fortes sur les matières premières, le bœuf, le porc, le blé, les tomates et sur l’électricité. « Ce qui nous a contraints à fermer nos usines pendant un mois pour laisser passer l’orage », confie-t-il. « Nous sommes dans une situation compliquée depuis le Covid et la guerre en Ukraine. Avec, à la clé, des modifications, certainement durables, des comportements vers plus de proximité et de digitalisation, un report vers les marques les moins chères et un impact fort sur le bio », analyse, de son côté, Maïlys Frémond, directrice marketing France et export chez Arterris.
Plats appertisés, une solution anti-inflation et anti-gaspillage
Dans les rayons, force est de constater les répercussions de l’inflation sur les produits appertisés, en parallèle d’une activité promotionnelle en recul. « La bonne nouvelle est que le taux de pénétration, comparé à 2019, avant la crise sanitaire, a augmenté. Il faut dire que la catégorie reste très attractive. Globalement, par rapport au frais, au surgelé ou à d’autres solutions repas, nous sommes très intéressants », se réjouit Philippe Lalère. Par ailleurs, l’envie de praticité est parfaitement remplie avec les plats appertisés qui se présentent comme des solutions toutes prêtes, idéales en télétravail, en consommation hors domicile