Selon une étude menée par OpinionWay pour Lactel, 35 % des Français de plus de 18 ans se déclaraient flexitariens en 2019 (+12 points vs 2017). Derrière ce mot se cache une diversité de réalités : réduction de la consommation de viande, de protéines animales, passage vers le végétarisme… Au prisme de sa catégorie, la marque Lactel a souhaité mieux connaître cette tendance qui consiste à réduire ou à supprimer les produits d’origine animale de son alimentation, en particulier au sein des familles. À travers cette étude, elle dresse un état des lieux des changements de comportement et de leurs impacts sur l’image et la place du lait et des produits laitiers dans ces foyers. Il en ressort que dans les foyers où la tendance du flexitarisme et du végétarisme est très présente (51 % des foyers français), les parents restent majoritairement attachés au lait pour leurs enfants : 61 % ont augmenté ou maintenu la consommation de lait dans l’alimentation de leurs enfants au cours des 5 dernières années.
86 % des parents ayant réduit les produits d’origine animale dans leur alimentation déclarent que le lait et les produits laitiers sont essentiels pour la santé des enfants. Seulement 7 % des enfants qui réduisent le lait ou les produits laitiers boivent tous les jours des produits dits “de substitution” (jus végétaux et ultrafrais végétal).
Seulement la moitié des parents (53 %) ayant arrêté ou diminué les produits d’origine animale connaissent la recommandation du PNNS de 3 ou 4 portions de produits laitiers par jour pour les enfants jusqu’à 18 ans. Deux tiers des enfants dont les parents ont arrêté ou diminué les produits d’origine animale déclarent être en dessous des 3 portions de produits laitiers recommandées par jour. Seulement 16 % des parents ayant arrêté ou diminué les produits d’origine animale se disent être réellement informés sur les conséquences des carences liées au manque de lait et de produits laitiers sur les enfants et les adolescents. La tendance flexitariste se renforce plus spécifiquement chez les adolescents, les adolescentes étant plus nombreuses (51 %) à réduire la place du lait et des produits laitiers dans leur alimentation.
La tendance de fond se confirme
Avec le confinement, les parents sont revenus aux choses essentielles avec une attention toute particulière portée à l’alimentation des enfants. 7 parents sur 10 ont ainsi été plus attentifs à ce que leurs enfants mangeaient et à leur équilibre alimentaire. La moitié des parents (49 %) ont déclaré que leurs enfants ont pris plus souvent leur petit déjeuner pendant le confinement. Ils sont 49 % à affirmer que le petit déjeuner était plus complet et plus équilibré que d’habitude. Pour 62 % des familles françaises, leurs habitudes alimentaires se sont améliorées.
Pendant cette période, les parents flexitariens et végétariens se sont encore plus que les autres orientés vers une alimentation plus équilibrée, et cela dès le premier repas de la journée, avec des aliments considérés comme essentiels au petit déjeuner : 52 % ont déclaré que leurs enfants/ados prennent plus souvent leur petit déjeuner et 55 % ont déclaré que le petit déjeuner est plus complet et plus équilibré que d’habitude.
Leur attention s’est notamment traduite par une place plus importante du lait et de produits laitiers chez les enfants : + 35 % de consommation de yaourt chez les enfants dont les parents se végétalisent, + 30 % de consommation de fromage chez les enfants dont les parents se végétalisent et + 31 % de consommation de lait chez les enfants dont les parents se végétalisent. Lactel tire donc la conclusion que le flexitarisme est une tendance de fond qui se confirme dans les familles. Cependant, le lait garde une place valorisée dans l’alimentation des enfants. En période de confinement, le lait et les produits laitiers ont d’ailleurs été plus privilégiés qu’en temps normal, du fait d’un petit déjeuner plus complet, du retour des Français à la cuisine mais aussi grâce au fait qu’il est perçu comme un aliment essentiel pour la santé des enfants. Néanmoins, la consommation de lait semble être plus faible chez les ados, en particulier chez les filles avec une consommation déclarée en dessous des recommandations du PNNS. L’enjeu, pour demain, semble avant tout d’être pédagogique, informatif pour accompagner les familles vers un flexitarisme équilibré.
C.Bu