Vêtement, cosmétique, ameublement, électronique, alimentaire et restauration, les achats en ligne ont enregistré une forte croissance depuis le début de la crise sanitaire. Mais que ce soit un pull, des chaussures, un shampoing, un canapé, des céréales, des confitures ou des menus de restaurateurs, le consommateur exige de plus en plus de bio, de circuits courts, de commerce équitable et attend de la transparence sur les compositions et provenance des produits. Il veut tout savoir de la composition, de l’empreinte carbone, des lieux de production ou de transformation. Sans ces informations, qu’il épluche à la loupe sur les paquets ou qu’il scanne frénétiquement sur les appli comme Yuka, Y’A Quoi Dedans, Kwalito ou QuelCosmetic, le consommateur d’aujourd’hui marque une certaine réticence à acheter. Aussi, pour face à cette évolution comportementale, les marques sont contraintes de collecter, auprès de leurs fournisseurs, de grandes quantités de données sur les produits (matières premières, composition chimique, lieu de production, assemblage, etc) afin de les centraliser et les mettre en forme pour pouvoir délivrer une information complète, lisible et de qualité.
Alimentation : les évolutions comportementales d’achat
Secteur particulièrement impacté par cette évolution comportementale ? Celui de l’alimentation. Matières grasses, calories, additifs, sucre, protéines, sel, nom du producteur, de l’abattoir… tout doit être notifié. Un volume d’informations colossal et complexe à gérer. A titre d’exemple, citons l’entreprise Mitchells & Butlers, première marque de restauration et de pubs au Royaume-Uni, qui, chaque année, sert 125 millions de repas, 425 millions de boissons, gère 30 menus, 1 300 recettes, plus de 80 000 produits et opère 100 changements de gamme. La chaîne d’approvisionnement compte aujourd’hui plus de 250 fournisseurs et 5 000 articles de fournisseurs et 3500 en stock. Gérer tout ce volume de données est impossible sans une solution de gestion (MDM) permettant de centraliser et d’exploiter toutes ces données. Sans ce type de plateforme, et ont donc toutes les chances de passer à coté de cette manne de revenus générés par le e-commerce.
“Connaître les clients pour mieux les cibler”
Au delà de la data produits, les enseignes ont également tout intérêt à bien connaitre leurs clients. Ainsi, tout en respectant la réglementation européenne sur les données à caractère personnel (RGPD), elles doivent collecter toute une masse d’informations leur permettant de mieux connaître les goûts, les attentes et les besoins de leurs clients. Dans le cas de la restauration, les attentes d’un client végan ou végétarien ne seront pas les mêmes que celles d’un amateur de bœuf ou d’un client allergique au gluten. Recueillir des données sur les comportements d’achats est donc essentiel pour faire des suggestions de produits. Grace à ces informations les marques peuvent pousser des produits additionnels, ou proposer une référence de remplacement en cas de rupture de stocks. Une démarche proactive qui réduit les départs des clients vers la concurrence et les fidélise.
Au coeur du processus du e-commerce se trouve la data. D’un coté la donnée produit, de l’autre la donnée client et au centre une plateforme permettant de gérer le volume colossal de données afin d’en extraire une information intelligible, de qualité et adaptée à chaque canal de vente. Sans l’aide de solutions MDM, les enseignes ne pourront exécuter ce processus et seront dans l’incapacité de répondre aux nouvelles exigences comportementales de leurs clients.
Par Joseph Cohen, EMEA Marketing Manager chez Stibo Systems