“100% des secteurs sont concernés par le digital media, et ceux qui ne s’y sont pas penchés ou trop tard, par déni, vont disparaître. Si certains se sentent – à tort – encore protégés vis-à-vis de la digitalisation des achats ou du process d’achat, nul ne peut affirmer ne pas être concerné par l’influence du web sur le processus de vente”, explique Jean-Marc Mégnin, directeur général de ShopperMind, groupe Altavia. Aujourd’hui, “40% des enseignes ont déjà intégré le digital dans leur processus de vente et 80% d’entre elles sont en passe de le faire”, confirme Christophe Boitiaux, directeur marketing de Waycom. Ecrans, bornes, tablettes, appli smartphones, solutions connectées, RFID, vitrines digitales et, plus récemment, la technologie des beacons, tous s’invitent au point de vente et “contribuent à l’image de la marque, améliorent l’expérience client tout en consolidant son rapport à la marque via les données collectées”, poursuit Éric Carabajal, directeur de Popaï France. Cela permet aux enseignes de “mieux connaître leurs clients pour leur proposer des offres et des services contextualisés et personnalisés en rapprochant le parcours digital et le parcours physique”, ajoute Philippe Lachaize, associé en charge du retail chez Stanwell Consulting.
Digital et physique désormais liésLe digital influe sur le point physique “par des terminaux nomades permettant de tracer l’historique client, comme c’est déjà le cas chez Sephora, Bestbuy, Celio, Apple, Fnac… De même, le physique s’invite dans le digital par le biais du “click and collect”, où une fois l’achat en ligne réalisé, le client n’a qu’à se rendre en boutique pour le retirer”, précise Jean-Marc Mégnin. Si le digital constitue un formidable levier pour accélérer les ventes et développer ses contacts, “dans l’alimentaire et le secteur de la distribution spécialisée et des services, 98% des ventes sont finalisées en point de vente et 2% online, affirme Frédéric Dutremée, consultant chez NCR. Le digital permet une extension des ventes online mais, aussi, en retail”. Car, si 30 à 50% des achats Internet sont retirés en magasin, dans 40% des cas, le client achète un complément. De même, le “reserve and collect” se pose comme un bon outil de ventes additionnelles. Côté technologies, l’Internet des objets ouvre de belles perspectives, les bornes WiFi intelligentes, notamment celles proposées par Cisco Meraki, gagnent du terrain et les beacons offrent un fort potentiel. “Ces technologies sont bénéfiques tant pour le client que pour le vendeur qui se voit doté d’un outil commercial supplémentaire”, ajoute Christophe