Depuis les transports de fonds, aux équipements antivol en passant par la télésurveillance, tous les secteurs de la sécurité en point de vente évoluent et gagnent en performance. L’enjeu est important pour les distributeurs car la démarque inconnue reste élevée dans ce contexte d’évolution des modes de distribution.
Par Sylvie Druart
Les points forts
♦ Sécurité Plus d’intégration pour plus de performance
♦ Marketing De nombreuses applications sont ou vont être disponibles
♦ Technologie L’intelligence artificielle devrait apporter beaucoup
Selon les données de Novastock, le taux de démarque inconnue a augmenté de 3,6 % de 2007 à 2009. En 2010, ce taux a baissé de 4,2 %. Puis de 2014 à 2015, le taux moyen de démarque inconnue en France s’est encore réduit de 1,09 % à 0,81 % du chiffre d’affaires des enseignes (d’après le baromètre mondial du vol dans le commerce et la distribution). Force est de constater que le taux de démarque entretient une relation étroite avec la situation économique du pays : en temps de crise, le taux peut, en effet, évoluer défavorablement très rapidement. Par ailleurs, il diffère selon les commerces : 1 % du chiffre d’affaires dans les supermarchés, 1,12 % dans les hypermarchés, 1,9 % dans les magasins spécialisés, 1,2 % dans les grands magasins, 2,25 % dans les pharmacies, 2,25 % dans les parfumeries et commerces de cosmétiques, 1,79 % dans le secteur du textile, 1,70 % dans les commerces de bricolage, 1,66 % dans les librairies, 0,84 % dans les enseignes de jouets. La démarque a, ainsi, coûté 49 milliards d’euros aux distributeurs européens en 2017, sachant que la distribution alimentaire se positionne dans le top 3 des secteurs les plus touchés (Retail Security in Europe). Pour combattre ce fléau qui génère de la perte sèche chez les distributeurs, plusieurs solutions de sécurité sont à étudier.
Transport de fond et d’espèces “Une étude de la BCE montre que 70 % des achats en volume sont encore réalisés en espèces en France, pour des montants en général inférieurs à 20 euros. Cela veut dire que les espèces restent très importantes pour les commerçants d’autant que les autres moyens de paiement, et en particulier la carte bancaire, ont un coût, entre 0,2 % ou 0,3 % de la somme totale. II faut également considérer que les espèces dans l’économie sont comme un fluide qui doit circuler et que nous sommes un opérateur de cette circulation”, commence Pierre de la Mortière, directeur associé chez Loomis. Dans notre monde actuel, les flux de données en espèces se matérialisent et dématérialisent via la technologie, les automates bancaires ou autres, et se transforment en flux de données créditeur ou débiteur. “Traditionnellement, la banque est plutôt un endroit où se retirent des espèces à travers les automates et le monde du commerce est un monde qui est excédentaire
en cash puisqu’une partie des clients paient en