Révolution de la gestion de stock

Présentation des protagonistes: d’un côté Ordirope, éditeur français de l’ERP Minos, bien implanté dans la distribution et de l’autre Planipe, autre éditeur d’une application très originale et sans pareil sur le marché. Le premier se présente comme spécialiste éditeur et intégrateur de solutions à destination des industriels et des négociants, possédant des circuits de distribution complexes. Côté chiffres, Ordirope fête ses 20 ans, réalise 15?M€ de chiffre d’affaires, emploie 100 collaborateurs et investit 20% de son CA en R&D. L’éditeur a dans son panel plus de 500 clients: Royal Canin, Lustucru, Mc Key, Sacla, Legrand, Geneviève Lethu, Point.P, Corinne de Farme, Jacomo… Le second, Planipe, est éditeur français d’un moteur de prévisions auto-adaptatif des ventes et d’optimisation des approvisionnements qui fonctionne aussi bien dans la distribution que dans l’industrie. Sa promesse est de réduire le stock de 15 à 30% en moyenne mais également de diviser les ruptures par deux, grâce à des algorithmes éprouvés et performants. La solution permet ainsi de traiter les objectifs de l’entreprise en termes de taux de service, de rythme de commandes et d’approvisionnement, tout en influant sur le taux de service et le niveau de stock. Cette solution est installée chez M. Bricolage, Legrand, Bricorama, Chantemur, EDF, OCP…Un mariage de raisonLes raisons de ce mariage tiennent à plusieurs éléments. D’abord à un constat: pour Ordirope, la distribution connaît aujourd’hui sa troisième grande révolution liée à la logistique, après le code à barres et l’EDI, il y a quelques années. “La distribution met une pression assez importante au niveau des fournisseurs au niveau des prix publics notamment. Et si le fournisseur veut vivre, il faut qu’il réduise ses coûts. Et pour cela, les éléments clés sont l’approvisionnement et l’optimisation de la Supply Chain”, annonce Daniel Clément, président d’Ordirope. D’où l’importance d’un ERP performant. “L’ERP sait d’ores et déjà très bien gérer tous les mouvements d’entrées et de sorties en temps réel ainsi que le calcul des besoins. En revanche, il est plus difficile pour lui de simuler et de comprendre les effets sur le stock et le taux de service. Il s’agit également de maîtriser sa politique d’approvisionnement et de rationaliser ses stocks”, poursuit-il. Autre élément: la volonté de l’éditeur de compléter sa suite de solutions, à l’instar d’autres éditeurs de taille moyenne comme QAD qui a récemment acquis Dynasys. Ordirope se tourne alors vers les solutions APS (Advanced Planning System) qui doivent lui permettre de proposer à ses clients et prospects des simulations et des prévisions plus élaborées. Mais les progiciels d’APS du marché “sont lourds et coûteux. Développer en interne n’était pas notre métier et prenait trop de temps. Il nous restait à trouver un outil sur le marché, explique-t-il. L’outil Planipe intéresse alors l’éditeur au plus haut point avec “ses méthodes de calcul qui lui sont propres dont les prévisions sur les produits erratiques, particulièrement difficiles à gérer”. Une intégration progressiveAu final, l’intégration de la solution Planipe s’opérera en plusieurs temps. Dans une première phase, Planipe continuera à récupérer les données de l’ERP quel qu’il soit et d’y reverser ses calculs. Dans un second temps, Ordirope entend bien uniformiser les interfaces. Puis, lors d’une troisième étape, l’éditeur redéveloppera l’outil pour fournir au marché une solution totalement intégrée et modulaire. Il sera alors en mesure de la proposer à des clients et non clients Minos. Pour assurer la continuité avec Planipe, son intégration et son développement, les développeurs de cette entité sont maintenus en poste mais cette fois à Vienne, au centre de développement d’Ordirope. Un contrat avec un premier client commun pourrait bientôt être signé. Il faut dire qu’il existe une véritable demande du côté des moyennes entreprises, les grandes étant déjà dotées. “Aujourd’hui, tout le monde essaie de réduire les coûts. Auparavant, nous avons connu des années où ce n’était pas une préoccupation puisque les entreprises gagnaient de l’argent. Aujourd’hui, l’intérêt est manifeste et pour certains, le choix ne se pose pas, c’est obligatoire”, conclut Daniel Clément.

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Ordirope - Planipe