Rebelote deux ans plus tard. Generix Group, l’éditeur de logiciels collaboratifs et le cabinet de conseil Kurt Salmon font à nouveau le point sur les KPIs (key performance indicators), ces indicateurs de performance logistiques utilisés par tous les managers de supply chain. Cette fois, ils se sont adjoints la collaboration de l’Agora du Supply Chain Management et de l’Aslog, l’association française pour la logistique, pour réaliser l’étude intitulée “Supply chain collaborative: quels KPIs pour les managers en 2014-2015?”. Présentée le 27?novembre dernier, lors du salon Supply Chain Event, elle a permis d’établir un état des lieux sur l’usage des KPIs et leur adéquation avec les besoins des entreprises. Les auteurs de l’étude ont également fait un focus particulier sur la volonté des entreprises de développer le partage d’indicateurs avec leurs partenaires pour une dimension plus collaborative de la supply chain. Ils ont, aussi, mis en exergue l’utilisation des KPIs dans un contexte multi et omni canal.
Multi canal, omni canal, quels Kpis?En effet, qu’elle soit en propre ou sous-traitée, la logistique multi ou omni canal prend de plus en plus d’essor. Parmi les répondants à l’étude, 42% opèrent une distribution de type multi canal et 20% de type mono canal. Concrètement, le multi canal entraîne une gestion distincte de chaque canal de distribution qui cohabite, ainsi, sans lien direct, avec les autres. L’omni canal, lui, impose une gestion transverse entre les canaux à toutes les étapes du processus, de la passation de commande à la livraison, dans une logique intégrée. Faut-il un mode de pilotage spécifique? “C’est un phénomène relativement récent, un facteur de complexification des processus et du pilotage de la performance en cours de structuration”, souligne Fabien Gaide, manager chez Kurt Salmon. D’ailleurs, 47% des managers sollicités avouent utiliser des tableaux de bord communs à tous les canaux. La taille de l’entreprise joue un rôle important puisque plus celle-ci est grande, plus l’usage de tableaux de bord différenciés est important (66% des entreprises de plus de 5?000 salariés). Le poids de la fonction logistique impacte, aussi, ce résultat. Plus elle couvre un large périmètre et est considérée comme stratégique, plus elle a une vision intégratrice des fonctions / canaux de distribution.Globalement, il n’y a pas aujourd’hui un standard ou une meilleure pratique. Le tableau de bord commun peut montrer une bonne maturité de l’entreprise sur chacun des canaux avec un besoin fort de synchroniser l’information. “Beaucoup de définitions existent, mais elles ne sont pas forcément orientées très logistiques”, souligne Isabelle Badoc, product marketing manager chez Generix Collaborative Supply Chain. Il s’agit, somme toute, d’être capable d’exploiter des opportunités de réduction de coûts comme, par exemple, de faire livrer un magasin non pas par l’entrepôt distributeur éloigné, mais par un fournisseur disposant d’un stock de proximité à côté du client final.
KPIs collaboratifs: levier de performance?Autre thème analysé par les auteurs de l’étude: la mise en place des supply chain collaboratives. Une tendance qui s’affirme d’année en année, les entreprises cherchant à optimiser leurs coûts logistiques et à mieux maîtriser leur supply chain. Une collaboration entre acteurs d’une chaîne logistique qui se traduit, notamment, par une mutualisation des moyens et un partage d’informations. Dans ce contexte, le pilotage collaboratif de la performance entre