Passe au vert - Points de Vente

“Nous avons décidé, chez Carrefour, que 2013 était l’année de l’anti gaspi. Nous avons également axé notre démarche développement durable, entre autres, autour des enjeux d’efficacité énergétique sur lesquels nous travaillons, maintenant, depuis 2004”, annonce Sandrine Mercier, directrice du développement durable chez Carrefour France. Le distributeur fait valoir son recul dans ce domaine et, surtout, moult réalisations concrètes dans ses établissements, voire chez ses fournisseurs. Sa politique de développement durable s’articule autour de 4 axes : la préservation des ressources dans lesquelles se retrouvent les sujets de l’anti gaspi et de l’efficacité énergétique mais, également, la maîtrise des déchets qui reboucle sur l’anti gaspi, la responsabilité sociale qui englobe les approvisionnements et les salariés et la consommation responsable très orientée vers les clients et l’offre de l’enseigne. Préservation des ressourcesIl est tout d’abord question de l’efficacité énergétique avec un enjeu placé en magasin. Carrefour s’est donné comme objectif, à l’horizon 2020, de réduire la consommation énergétique moyenne de ses magasins de 30% par m2 partout dans le monde. Des objectifs dépassés dans les hypermarchés français, fin 2012, avec un taux de 34% et en cours dans les supermarchés qui connaissent une baisse de 10% à ce jour. Ainsi, depuis 2004, des démarches très concrètes sont mises en place en magasin. Par exemple, l’installation de meubles surgelés à portes et, depuis 2010, de meubles de produits frais libre-service fermés. De 2004 à 2010 a eu lieu le déploiement de rideaux de nuit ayant pour objectif de maintenir le froid à l’intérieur des meubles. Au final, aujourd’hui, une vingtaine de magasins sont équipés de ces dispositifs, sachant que, dans l’intervalle, un engagement a été signé avec le ministère de l’Environnement visant l’installation de ces technologies sur 70% du parc intégré Carrefour. Autre point, l’éclairage avec des technologies basse consommation et, depuis plus d’un an, la généralisation des éclairages led. En parallèle, ont été mis en place des systèmes de gestion technique centralisée. Ces derniers régulent, notamment, la production de froid, l’éclairage, le lancement des fours des magasins. Des déchets valorisésLe sujet est en place depuis plus de 15 ans chez le distributeur. Au tri sélectif des cartons, plastiques, bois et ferraille pratiqué couramment s’est ajouté, en 2008, celui des biodéchets (fruits et légumes, fromages, boucheries, etc. périmés). “Les produits non périmés, mais retirés avant la date de péremption d’un ou deux jours, sont donnés à des associations de type banque alimentaire”, précise-t-elle. Pour leur part, les produits périmés sont collectés par des centres de méthanisation et/ou de compostage. Le tri s’affine en magasin et demande, pour cela, une organisation rigoureuse. Ainsi, Carrefour met à la disposition de ses équipes lors de la mise en rayon, des tables de travail ainsi que des poubelles installées sur wagons permettant leur circulation rapide en magasins. “Par ailleurs, cela demande aussi une formation des équipes et un rappel régulier des procédures et de leur importance pour la valorisation par la suite”, remarque Sandrine Mercier. Responsable socialementLa responsabilité sociale porte sur plusieurs points. Par exemple, en premier lieu, sur les approvisionnements. Depuis 1998, Carrefour a mis en place des audits sociaux au niveau de ses fournisseurs situés dans les zones sensibles, pour s’assurer que les conditions dans lesquelles sont élaborés ces produits respectent les droits de l’homme en matière de condition de travail. Plusieurs milliers d’audits sociaux sont, ainsi, effectués chaque année dans l’ensemble du monde. Deuxièmement, l’enseigne mène une politique d’intégration à l’adresse des personnes handicapées. En 2012, Carrefour employait 8,5% de travailleurs handicapés et dépassait donc le chiffre règlementaire fixé. Enfin, une démarche d’alphabétisation est déployée depuis plusieurs années auprès des personnes en magasin maîtrisant mal le français, en vue d’une meilleure intégration. Plusieurs points. Premièrement, l’offre de produits bio présentée en magasin qui comporte plus de 1000 références à la marque Carrefour et 3000 toutes marques confondues. Cette offre fait appel à 70% à des produits fabriqués en France. En outre, les produits à marque Carrefour revêtent un nouveau packaging indiquant le lieu de fabrication et l’origine des matières premières majoritaires. “Nous sommes transparents sur ce sujet vis-à-vis des consommateurs”, souligne-t-elle. Par ailleurs, le distributeur propose son offre de produits engagement qualité Carrefour sur laquelle il travaille depuis maintenant 20 ans et avec plus de 20 000 producteurs français. Sur le sujet de l’étiquetage devant aboutir à la présentation de l’empreinte carbone, Carrefour a participé à l’expérimentation lancée par le ministère il y a plus d’un an. En matière d’étiquetage toujours, l’étiquetage “nourri sans OGM” a été initié, avant même que la réglementation ne soit publiée, “pour pouvoir justement faire en sorte que nos clients aient le choix sur ce sujet, poursuit-elle. Nous allons poursuivre notre travail sur ces axes car, pour nous, il est important de construire l’avenir, d’anticiper notre politique, par exemple en matière de transport ou d’efficacité énergétique. Ce sont des investissements pour l’avenir. Même si je ne peux tout vous dévoiler, je suis sûre que nous aurons l’occasion d’en reparler cette année”, promet Sandrine Mercier.