Environnement, ressources humaines, nouvelles tendances de consommation, le merchandising est mis à rude épreuve. Toujours essentiel aux magasins, il s’adapte pour plus de confort pour le consommateur, tout en respectant les désirs des marques et des industriels. Par Sylvie Druart
A retenir: Priorité au recyclage pour les supports; l’enjeu de la formation du personnel
“Le merchandising est une réelle préoccupation des distributeurs. De leur côté, les intégrés commencent à se poser les vraies questions”, souligne Joël Bruère, directeur France de POS Tuning. Une effervescence sur le marché emmenée par la quasi-totalité des enseignes qui loue sur pied de nouveaux concepts : POP pour Netto, FabMag pour Intermarché, Maxi pour Carrefour Market, C9 pour Weldom, NEC pour Bricomarché et Bricorama… Au-delà des enseignes de GMS, GSA et GSB, la démarche atteint même actuellement le secteur du négoce. Un engouement qui ne se dément pas pour plusieurs raisons : l’évolution du commerce et des comportements des consommateurs, les préoccupations environnementales auxquelles s’ajoutent des considérations salariales de taille.
Des changements de comportements de consommation
La dynamique est, d’une part, portée par les changements de comportement du consommateur, avec des évolutions majeures, liées au Covid-19 : le développement du e-commerce, la relative désaffection du commerce physique, etc. Dans ce contexte, il faut adopter les bons arguments pour réattirer le chaland dans les rayons ! Idem du côté des industriels avec l’adaptation de leurs produits aux nouvelles tendances de consommation : manger bon et sain, favoriser les circuits courts et le vrac, réduire les déchets… Tous ces éléments ayant une incidence sur l’organisation du point de vente et sur les produits : l’allocation d’espaces est revue, les planogrammes sont corrigés et amendés, les nouveautés sont intégrées… Dans une logique merchandising de séduction, le bois et la convivialité qu’il induit ainsi que les concepts ressemblant à des halles commerçantes gagnent du terrain et dynamisent encore davantage l’activité merchandising. “Avec la concurrence des autres circuits de distribution, les grandes marques ont tout intérêt à ce que leurs produits soient omniprésents et représentatifs. Les merchandiseurs interviennent pour théâtraliser une opération promotionnelle ou une activation shopper”, justifie Alain Martin, président du Sorap (l’association des métiers du merchandising et de l’animation commerciale).
C’est dans l’air D’autre part, le volet RSE prend également de plus en plus d’ampleur. “Depuis quelque temps, à la fois sous la poussée des consommateurs mais, aussi, avec la prise de conscience des industriels, nous constatons d’importants changements dans le domaine du merchandising avec de plus en plus de PLV réutilisables”, remarque Farid Kaci, directeur