Le poste de dépense de l’éclairage en magasin représente environ 15 à 18 % de la facture énergétique. Passage aux Leds, interfaces d’éclairage, gestion centralisée font partie des leviers pour réaliser des économies.
“Aujourd’hui, l’évolution des produits fluorescents, dont la suppression de la commercialisation est prévue l’année prochaine, vers des produits Leds laisse penser que nous sommes arrivés au maximum des économies d’énergie à réaliser. Mais il est possible de faire plus via l’utilisation de systèmes de gestion centralisée”, annonce Christophe Pyzalski, DGA de Sunlux. “Si les surfaces de vente sont déjà bien avancées en conversion vers la LED, certaines utilisent encore des tubes fluorescents, appelés à disparaître du marché européen à l’été 2023. Il faut anticiper cette échéance au plus vite afin de ne pas avoir de mauvaise surprise quand la technologie fluorescente ne sera pas disponible et que les usagers devront passer en même temps à la LED !”, alerte Pierre-Yves Monleau, Global Key Account Manager chez Ledvance.
Drivers DALI
Dans le détail, l’interface d’éclairage adressable numériquement DALI (Digital Addressable Lighting Interface) et défini par l’industrie de l’éclairage permet d’établir une norme unifiée dans l’industrie de l’éclairage. Il donne in fine la possibilité de transmettre des données dans les deux sens. Équipés de drivers DALI, les luminaires deviennent ainsi pilotables à distance et donc susceptibles d’engendrer des économies d’énergie. Mais quid du parc Leds installé ? “Il faut des drivers livrables, cela veut dire qu’il faut changer l’installation. L’installation d’un driver sur un luminaire est possible, mais il est plus simple de changer le luminaire complètement”, observe, cependant, Jérémy Cromarias, responsable marketing et communication de Sunlux.
Gestion centralisée
Au travers du système de gestion centralisée, il devient alors possible de diminuer, voire supprimer en fonction de l’activité, le niveau d’éclairement pendant les heures de fermeture du magasin, de réguler l’éclairage en fonction de l’apport de lumière naturelle ou de la présence de personnel au moyen de capteurs… “Aujourd’hui, à mon avis, il n’y a pas plus de 1 % des magasins qui sont équipés de systèmes de gestion qui permettent pourtant de répondre aux annonces de réduction de 30 % du décret tertiaire”, regrette Christophe Pyzalski. “La gestion de l’éclairage dans les magasins très fréquentés peut être discutable. Elle l’est moins dans les locaux administratifs, réserves, labos, etc. Dans ce cas, le ROI d’une solution intelligente et sans fil peut s’étaler de moins de 1 an à 3 ans, selon la complexité des lieux. Et hélas, étant donné le contexte, ce ROI ne peut que s’améliorer dans le temps. Mais… quel que soit le ROI, il faut garder à l’esprit que les tubes fluorescents seront bannis du marché européen en août 2023, imposant la rénovation des installations”, prévient Pierre-Yves Monleau, Global Key Account Manager chez Ledvance. Reste la gestion manuelle, mais attention aux erreurs humaines de pilotage. “L’utilisation d’un système de gestion, plus la détection de présence, la luminosité et la gestion manuelle engendrent 50 % d’économies. Tout dépend également des bâtiments. Dans les centres commerciaux, il y a souvent des dômes de lumière et cela peut aller très vite”, conclut-il. Enfin, il est également possible de jouer sur la luminosité, quitte à rendre le rayon moins attirant ou attractif, mais le public est certainement prêt à l’accepter dans le contexte actuel !