Petit retour en arrière dans l’histoire de la distribution. Jusqu’aux années 1998, les grands distributeurs décidaient seuls de la manière dont leurs clients allaient consommer: ils avaient alors comme seule stratégie de construire des hypermarchés et des supermarchés partout à travers le territoire. “Il s’agissait, à cette époque, d’occuper le terrain et de se placer au mieux dans les zones de chalandise pour se trouver au plus proche du client”, souligne Ludovic Fénélon, responsable de ligne d’activité Points de vente chez IER. Puis, par la suite, et toujours pour gagner en croissance, certaines enseignes ont été rachetées par d’autres. Sont intervenues plusieurs réglementations comme la loi Royer qui ont été votées dans le but de protéger le commerce de proximité. Les espoirs de croissance de la distribution se sont alors tournés vers l’international, pour élargir leur champ d’action, assez malheureusement pour quelques-unes.
Consumer power“Puis le client a pris le pouvoir”, intervient Jérôme Dutel, directeur retail chez NCR. Même si certains consommateurs sont restés en mode classique, en se rendant exclusivement en magasin, d’autres, et dans des proportions toujours plus importantes, ont diversifié leur manière de consommer. Internet est passé par là et le besoin d’immédiateté se fait de jour en jour plus fort. De leur côté, les enseignes se doivent de répondre à ces demandes de gain de temps et de l’autonomie qui en découle. Elles s’y attellent depuis un moment avec notamment les caisses automatiques (SCO, Self Check-Out), le self-scanning et les drives. Leur but est clair: il s’agit de réduire l’attente, d’offrir un meilleur service au client, une grande liberté de choix et de se calquer sur leur mode de vie actuel, sans perdre, toutefois, de vue l’optimisation de leurs coûts. “Le consommateur, aujourd’hui, est vraiment influencé par de nombreux nouveaux facteurs tout au long de son parcours d’achat. De la prise de connaissance jusqu’au service après-vente, le parcours est complètement revu avec des moyens poussés vers lui. Dans chacune des phases, différents types de technologies sont proposés”, développe Catherine Mengin, directrice Toshiba Global Commerce Solutions France. Autre point, malgré le développement des technologies, les achats continuent à se faire en magasin dans 84% des cas, en partie pour des raisons de disponibilité produits. Les solutions d’autonomie se placent, alors, en complément du magasin traditionnel, restant majoritaire. Il faut, ainsi, composer avec