Année 1964. Dans les cours de récré et les foyers français, on s’arrache les figurines d’un seigneur devenu hors-la-loi et de ses compagnons, acquises dans les paquets de café Caiffa et le Journal de Mickey. Thierry La Fronde, héros de l’ORTF, signe la première entente entre le petit écran et le secteur industriel.Près de cinquante ans plus tard, la pratique a un nom: les droits dérivés; et les personnages de dessins animés ou de séries sont omniprésents dans le quotidien des enfants et de leurs parents: des vêtements et jouets à la décoration en passant par le contenu des assiettes. Les chaînes de télévision se sont toutes lancées dans le licensing, opération consistant à concéder une licence à une entreprise pour exploiter commercialement sur d’autres supports l’image d’un personnage ou d’une émission.
De la télé à la récré“Les programmes jeunesse sont assez évidents à décliner, explique Hubert Taïeb, directeur de TFI Licences, département du groupe créé en 1989 pour se diversifier et développer les marques dont il détient les droits. Les personnages d’animation peuvent facilement devenir des jouets”. Les enfants ont également moins de retenu face à des achats de cœur que constituent généralement les produits licenciés. Devenus de véritables agents économiques détenteurs de pouvoir de prescription, les enfants se trouvent donc devant une offre pléthorique de produits dérivés. L’incontournable de TFou, l’émission jeunesse de TF1, avec lequel il faudra encore compter en 2012 est Franklin. La tortue à la diffusion ininterrompue depuis 1999, dynamisée par une nouvelle version 3D depuis l’an dernier, est un succès d’audience et une licence pérenne dans la catégorie préscolaire. Autre programme phare de l’offre jeunesse: le Winx Club. Les petites fées du dessin animé italien,