Avant le flowcasting, il y avait le DRP. Le modèle de Distribution Replenishment Planning consistait à simuler les besoins sur toute la chaîne de distribution, à collecter les prévisions de vente et à en déduire les approvisionnements destinés à alimenter les entrepôts. “Le DRP est un modèle que l’on retrouve dans la grande distribution. Et André Martin est parti du constat que, malgré ce modèle, la problématique des ruptures n’avait pas été résolue, ni complètement adressée dans ce cadre. Avec le flowcasting, nous abordons le même type de sujet. Nous nous intéressons toujours à la chaîne d’approvisionnement, mais en nous appuyant sur les données disponibles au niveau du point de vente”, explique Ludovic Dodé, consultant senior chez PEA Consulting. Alors que le DRP consolidait les prévisions au niveau des entrepôts sans s’attacher aux tendances d’achat, le flowcasting s’intéresse, lui, aux prévisions au niveau le plus fin, celui du consommateur. Dans le cadre du flowcasting, il faut partir du principe que plus le distributeur colle à la demande du consommateur, plus il sera à même de mieux définir des prévisions et d’y répondre le plus adéquatement possible.
Partir du consommateur“La logique veut, en effet, que la donnée la plus pertinente pour réaliser une prévision soit celle qui provient du point de vente. Et lorsque l’on évoque les prévisions, il s’agit de prévisions de vente à la référence par point de vente, en se basant sur la vente au client final