“Nous avons vécu cinq années de production assez intense de centres commerciaux”, annonce Jean-Michel Silberstein, délégué général CNCC (Conseil national des centres commerciaux). Beaucoup de beaux projets ont, en effet, vu le jour très récemment tels que Aéroville, Beaugrenelle, Les Terrasses du Port à Marseille, Qwartz à Villeneuve-la-Garenne ou prochainement Vill’Up… “Des projets conçus avant la crise, mais qui sortent pendant, étant donné le long délai de gestation nécessaire à la création d’un centre commercial”, explique-t-il. “Une des difficultés du métier de promoteur étant d’avoir ce sens de l’anticipation pour être à la pointe de la modernité à l’ouverture du centre”, complète Eléonore Villanueva, directrice marketing et communication chez Apsys. Cependant, “il faut maintenant prévoir un ciel de traîne car le phénomène pourrait ne pas revenir avant un certain temps”, regrette Jean-Michel Silberstein. “Nous n’avons, en effet, pas l’assurance que le marché, dans les années à venir, va continuer à produire des projets de cette nature” ajoute-t-il. L’heure est plutôt à la clarification des patrimoines chez les propriétaires de centres et à leur homogénéisation. En témoignent les récentes opérations de restructuration et de cessions, comme celle de Klépierre cédant à Carrefour, en fin d’année 2013, 127 galeries commerciales attenantes à des hypermarchés en Europe. Plus récemment, Unibail a également vendu un portefeuille de 6 centres commerciaux en France à Carmila, pour un montant de 931millions d’euros. L’hexagone détient, au final, 937 centres commerciaux en France, 1?056 points d’activité, ce qui représente 36?000 magasins pour les centres commerciaux et 44?000 pour les parcs d’activité (source Cushman & Wakefield).
Un peu en berne“Les performances des centres commerciaux sont vraisemblablement meilleures ou en tout cas moins mauvaises que ce que l’on peut observer en centre-ville avec des taux de vacance plus élevés”, remarque Jean-Michel Silberstein. La fréquentation semble, ainsi, stabilisée depuis le