Si l’énergie apparait de plus en plus comme un sujet central, ses postes (et leviers d’optimisation) sont variés. Tour d’horizon chiffré des principales charges de leurs évolutions.
► « Le froid alimentaire représentait environ 40/50 % de la facture annuelle d’un magasin voici quelques années. Comme les enseignes ont fait des efforts sur d’autres postes, elle est plus importante, entre 45 et 75 % de la consommation d’un magasin aujourd’hui », indique Franck Charton, délégué général de Perifem, la fédération technique de la distribution.
► « L’éclairage représentait 25 % des dépenses en énergie voici une dizaine d’années mais avec la généralisation des Leds et leur pilotage, il se situe plutôt à 10-15 % des dépenses actuellement », ajoute-t-il.
► Le troisième poste, le CVC (pour chauffage-ventilation-climatisation) peut aller de 10 à 25 % de la facture énergétique. « Les magasins ont beaucoup travaillé sur le froid avec les changements de production. Les gains à faire portent sur le chauffage et la climatisation avec les nouveaux leviers : des systèmes d’automatisation, l’arrêt de la ventilation la nuit, la détection de taux de CO2 pour renouveler l’air… Quand en hiver, on suralimente l’air neuf en magasin, il faut le chauffer. Amener un peu moins d’air frais, des systèmes qui mesurent le taux de CO2 », explique Franck Charton.
► Moins connus, les process constituent le quatrième poste de dépense énergétique autour de 10 % de la facture. Ce sont, par exemple, les fours à pain, le cuiseur à crevettes, la cabine de soins d’une enseigne de beauté ou les téléviseurs allumés dans une GSS… « Ce poste complique l’application du décret tertiaire qui impose 40 % d’économies d’énergie d’ici 2030. Verra-t-on un jour l’externalisation de la production du pain pour annuler la consommation des fours à pain ? », interroge-t-il.