Vous présidez le groupe Aures que vous avez créé en 1989. Quand et comment vous est venue cette vocation d’entreprendre?Patrick Cathala. En fait, ma formation d’origine est plutôt technique. J’ai commencé ma carrière en tant que dessinateur industriel. L’intérêt pour la vente et la gestion n’est venue qu’ensuite. Finalement, Aures est, pour moi, la conjugaison de ces deux pôles d’intérêt que sont la création et la négociation… J’ai toujours aimé décider et prendre des risques. Ces traits de caractères m’ont inévitablement conduit à prendre les choses en mains. La création d’entreprise est alors devenue une évidence.
Le succès de votre groupe commence avec la migration de l’électronique vers l’informatique…Pas tout à fait. Aures est entrée en Bourse en 1999. Et elle était déjà, à l’époque, une très belle entreprise, qui proposait des produits et sous-ensembles électroniques pour l’intégration. En fait, la migration des caisses enregistreuses, de l’électronique vers l’informatique, correspond à un vrai virage technologique dans lequel Aures a su trouver un terrain propice à son ambition: devenir constructeur de terminaux point de vente (TPV). Nous nous sommes positionnés uniquement sur la partie matérielle, le hardware. Le territoire software est un métier complètement différent, mais parfaitement complémentaire. Dès 2004, nous avons créé et dessiné Odyssé, notre premier terminal point de vente “made & manufactured by Aures”. Il est né un an plus tard: il était très différent de tout ce que l’on pouvait trouver, alors, sur le