Les points forts
» L’évolution du commerce entraîne celle des paiements et de la réglementation.
» Les systèmes de sécurité se renforcent et tendent vers l’authentification forte.
» En France, le mode de paiement le plus utilisé reste la carte bancaire.
La révolution du commerce entraîne, logiquement, celle des paiements. Et avec elle, l’évolution de la réglementation, de la sécurité et des modes de paiement. ”Nous parlons de plus en plus de commerce connecté, de l’expérience utilisateur, de l’omnicanal, de parcours client qui commence sur un canal et se termine sur un autre… Tout cela a une incidence sur les services de paiement à proposer au consommateur”, confirme Angelo Caci, consultant pour le Salon Trustech. Les consommateurs achètent, en effet, sur Internet, tablette et/ou mobile et la croissance du commerce électronique n’a de cesse que de progresser, entre 15 à 20% par an alors que la croissance du commerce de proximité est plutôt de l’ordre de 1%. De la même manière, les consommateurs sont avides de nouveaux modèles économiques. Parallèlement, l’arrivée de nouveaux acteurs (établissements de paiement de monnaie électronique en start-ups, filiales de sociétés ou banques de distributeurs) cassant le monopole des banques implique l’établissement de nouvelles règles en phase avec les attentes des consommateurs et le marché en évolution constante. L’enjeu pour les distributeurs est, alors, de s’assurer de la fluidité de l’expérience utilisateur au moment du paiement et ce, dans un univers de confiance. ”Il s’agit également pour le retailer d’améliorer son taux de conversion”, indique Gilles Brabant, Sales Manager pour la France de la division Ingenico ePayment. S’il est d’usage que le taux de conversion se situe entre 20 et 25% pour une centaine de clients entrant en magasin, il descend cependant entre 1 et 3% pour un site Internet connaissant de la même façon 100 visiteurs.
Depuis Bruxelles Plusieurs réglementations passées ou à venir concernent le secteur. La première est intervenue l’année dernière: le MIF Multilateral Interchange Fee qui fixe les commissions d’interchange, réglées sur toutes les transactions cartes de type CB, Visa ou Mastercard par le banquier acquéreur vers le banquier émetteur. Elle est désormais fixée à 0,2% du montant de la transaction pour les cartes de débit et 0,3% pour les cartes de crédit. ”Tout a été harmonisé à l’échelle européenne pour les cartes grand public, de type CB, Visa et Mastercard et il existe dorénavant une grande homogénéité au niveau de l’économie du business card”, note Angelo Caci. Une démarche qui favorise les paiements par carte, les rend beaucoup plus compétitifs et donc bénéficie indirectement aux commerçants. Par ailleurs, le protocole EPAS (European