Confrontées à des difficultés de recrutement dans les rayons frais traditionnels, les enseignes souhaitent des mobiliers qui passent de la vente assistée au libre-service. La théâtralisation est aussi de mise sur les fruits et légumes pour attirer des consommateurs désireux de goûter de nouvelles expériences. Par Jean-Bernard Gallois
Devenir un pôle d’attractivité pour les consommateurs. Les enseignes alimentaires, commerce de flux par excellence, convergent aussi vers cet objectif. Pour cela, le parcours client est devenu l’un des maîtres-mots et l’agencement des supermarchés et hypermarchés s’en empare. « Que veut-on mettre en avant et faire vivre au consommateur ? Une des forces de notre groupe est la définition des parcours clients les plus attractifs possibles », explique Daniel Povoa, directeur des ventes Schweitzer France. Un élément est venu impacter les stratégies d’agencement ces derniers mois : les ressources humaines disponibles en magasin. « Comment aménager un espace frais en ayant des difficultés à recruter des professionnels de la boucherie ou de la poissonnerie ? s’interroge Daniel Povoa. Nous avons développé plusieurs solutions donnant une sensation de service avec un travail sur le libre-service. » Ainsi des structures de verre sur le haut des comptoirs peuvent être coulissantes (sur deux à quatre mètres de longueur) et offrir une modularité afin de transformer des comptoirs traditionnels en mobiliers.
Du traditionnel assisté au LS
Cette versatilité se retrouve dans les meubles installés au sein de l’hyper U de Mûrs-Érigné (49), où le mobilier de l’îlot central de la boulangerie, massif, avec des demi-rondins en frêne teinté en violine, dispose de vitrines à double niveau, en partie LS et en traditionnel. « Nous venons de sortir une nouvelle gamme innovante de vitrines en boulangerie convertibles en traditionnel assisté ou en LS car nos clients le demandent pour maximiser les ventes tout en réduisant la présence du personnel », souligne Quentin Le Bourhis, responsable commercial développement grands comptes de Someva, qui a réalisé l’intégralité de la décoration magasin de cet hyper-U de 7 000 m2. Dans cet impressionnant projet, « l’objectif des associés était d’avoir un maximum de