Le monopole des coiffants ultra fixants. Poursuivant une tendance amorcée il y a quelques années, la catégorie des coiffants est à la baisse, et ce, tous segments confondus. Les laques, le gros du marché, avec un chiffre d’affaires de 99 M€ pour 5,3 millions d’unités, n’est même pas épargné. Ce qui ne dissuade pas les marques de proposer des nouveautés, comme Lascad, qui sort au mois d’avril trois laques professionnelles Dessange, au pack design haut de gamme. Parallèlement, les gels se classent en tête des produits coiffants avec un chiffre d’affaires de 91,6 M€ (-6,4 %) et 4,6 millions d’unités vendues (-4,9 %). Avec sa marque Taft, Henkel réussit à tirer son épingle du jeu. “Une grande partie des jeunes hommes se coiffent avec des produits fixants, des gels à tenue forte”, explique Agnès Thée, directrice marketing cosmétiques Henkel. Le groupe a donc décidé de se concentrer sur les gels et sur une offre rupturiste, à l’image de la poudre coiffante Schwarzkopf lancée en 2011. En février, un gel baptisé Taft V12, inspiré des moteurs des voitures de course, sera disponible, avec la promesse d’une fixation ultra-forte. Fructis Style bénéficiera, également, d’une extension de gamme.
Des coiffants pour cheveux indisciplinésD’autres tendances concernent les cheveux indisciplinés avec, notamment, les kits de lissage brésilien et de lissage japonais. Les femmes ont montré leur volonté de dompter leur volume. Les méditerranéennes apprécient beaucoup ces nouveautés. Mais pas seulement. En effet, ce succès revient également à l’engouement des femmes pour le coiffage durable qui était, auparavant, réservé aux pros. “Sans ce type de produits, le marché enregistrerait une baisse encore plus importante”, constate Carine Dellière, directrice marketing Garnier.