Le marché de la coloration à domicile est en perte de vitesse. 510?000 femmes l’ont quitté entre2014 et2016, une bonne partie d’entre elles ayant abandonné la catégorie car elles ne souhaitent plus se colorer les cheveux. Selon une grosse étude Kantar, 36% ont tendance à accepter les cheveux blancs et à préférer les 
cheveux naturels: elles n’éprouvent donc plus le besoin de se colorer les cheveux. Par ailleurs, 36% des consommatrices jugent la coloration trop agressive, pas assez naturelle et pas bonne pour la santé des cheveux. Les données IRI sur l’année 2016, arrêtées au 31/12/2016, confirment cette tendance avec une baisse de -3,3% en valeur et de -1,7% en volume. Selon Clémence Alberti, chef de produit Coloration chez Henkel, “c’est un marché qui s’essouffle et qui est en perte de vitesse accélérée depuis 2014. C’est pourtant un marché très innovant. Sur 2016, plus de 25millions de chiffre d’affaires ont été générés par les innovations, ce qui représente quasiment 10millions de plus qu’en 2015. Ces innovations permettent de trouver des alternatives à la coloration classique mais ne parviennent pas à sauver ce marché pour autant.” Une mauvaise santé qui se confirme sur le premier trimestre 2017 avec une décroissance qui s’accélère pour atteindre les -5,9% en valeur et les -4,6% en volume du 1er?janvier au 26?mars 2017.
Une offre segmentée aux résultats inégaux “On peut segmenter le marché de la coloration par l’usage”, précise Emilie Deya, Chef de Groupe Coloration chez Garnier: coloration “classique” (plus de 90% du marché); retouches racines, segment qui s’est particulièrement développé cette dernière année; et les colorations à “effets”, balayage, mèches, tie and dye (éclaircissement d’une partie de la chevelure). Le marché peut aussi être segmenté par technologie: la coloration permanente (70% du secteur) répond à l’attente n°?1 des femmes, la couverture des cheveux blancs; la coloration ton sur ton qui offre une tenue de 6 à 8 semaines et une couverture des premiers cheveux blancs dans des tonalités colorielles proches de la couleur naturelle (15% du marché); le blonding, éclaircissement et décoloration des cheveux; et la coloration éphémère qui s’enlève
