Avis aux adeptes du rasage de près: le poil a toujours la cote. Cela fait maintenant près de cinq ans que les barbus, les vrais, occupent le terrain et font de plus en plus d’émules. 38% des hommes se laisseraient désormais pousser la moustache. Cette mode a un réel effet sur les ventes de rasoirs. L’an dernier, le marché des lames et rasoirs a ainsi enregistré une baisse de -4,4% en valeur (chiffre d’affaires de plus de 356millions d’euros), et -5,6% en volume. Cette récession vient principalement des rasoirs systèmes, une catégorie très promotionnée qui ne cesse de perdre de la valeur. Un avantage pour le consommateur, certes, mais qui impacte négativement le marché. “La tendance se confirme depuis deux ans”, indique Marie Saglio, directrice marketing Bic. Sur les jetables, la baisse de la fréquence d’achat est compensée par une hausse du recrutement et des quantités achetées. En effet, crise oblige, les packs importants achetés en promotion représentent un volume des ventes non négligeable. Parallèlement, les tondeuses, qui répondent parfaitement à un usage moins régulier et au boom du “styling”, tirent leur épingle du jeu.
Le haut de gamme, une valeur sûreQuelle que soit la catégorie, les consommateurs cherchent des produits de qualité. Plus encore sur le jetable. On assiste, ainsi, à un recul des ventes de 1 lame au profit des 2 lames, qui pèsent 53% des ventes en volume. “Le jetable d’aujourd’hui n’est pas celui d’il y a 20 ans. Ce produit très pratique devient qualitatif et c’est un engagement à moins long terme, raconte Catherine Brandenberger, directrice marketing Energizer. Il faut continuer à développer la qualité et la promotion. Ce n’est pas un sous-produit, c’est un type d’usage différent”. “Les ventes de la catégorie sont tirées par le 3 lames et il existe encore un