Alain a 52 ans, porte un costume gris clair et travaille dans le milieu bancaire à la Défense, Paris. Thomas a 27 ans et enfile chaque matin son uniforme jean-veste cintrée et rejoint ses collègues d’agence web. Ce qui finit de différencier ces deux personnages ? Leur visage: le premier est rasé de près, comme chaque matin de la semaine. Le second n’a pas touché à son rasoir depuis cinq jours. De nos jours, le rasage n’est plus une priorité ou une obligation dans le monde du travail. Le marché des produits de rasage masculins est le premier concerné par cette tendance qui se confirme depuis plusieurs années déjà. Malgré un poids de 415 millions d’euros en 2011, le secteur flanche immanquablement vers la décroissance. D’après les chiffres de Kantar Worldpanel, sur le premier semestre 2012, le taux de pénétration des produits de rasage représente 38,8% du marché des produits de la personne, contre 39,8% en 2011 et 39,9% en 2010. Pour Catherine Brandenberger, directrice marketing de Wilkinson, “il s’agit d’un marché qui a beaucoup évolué en matière de typologie de consommation. D’un rasage social, nous sommes passés à un rasage de choix: les hommes se rasent quand
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