Privilégier l’hygiène avant le geste beauté. Dans un contexte économique difficile, et alors que les médias ne cessent de relayer ce sentiment d’inquiétude et d’attentisme, les Français ont fait leur choix en matière d’hygiène-beauté. S’ils restent fidèles au rayon, ils font des arbitrages pour consommer mieux. Ce qui n’empêche pas le marché d’enregistrer des résultats positifs: les soins beauté affichent une hausse de +1,4% en valeur et +0,3% en volume, l’hygiène corporelle + 2,4% en valeur et +0,7% en volume. Même le segment des capillaires et accessoires cheveux, en petite forme depuis quelques années, connaît une progression de ses ventes (+1,4% en valeur et +0,3% en volume) – Source IRI Symphony CAM P8 2012. Les disparités existent, évidemment, d’une catégorie à l’autre. Mais, dans l’ensemble, les performances sont là. “La dernière période a été très forte, dynamisée par les soins pour le corps, les soins pour cheveux et la coloration”, remarque Katia Kaminsky, group manager hair, skincare et styling Henkel. Au global, les MDD sont stables, sauf pendant le mois de juin, en très forte hausse, grâce au lancement de la marque de beauté Carrefour, Les Cosmétiques Design Paris, composée de plus de 600 références de produits. L’impact a été très important, entraînant un pic des ventes sur la catégorie soins de visage et gammes pour cheveux. On note, également, que les premiers prix représentent toujours le gros de la croissance tandis que les marques de la grande distribution montent en gamme, notamment sur le skincare où elles empruntent de plus en plus les codes de la pharmacie et de la parfumerie. Ce qui joue en faveur de ce circuit. “Crise oblige, les consommateurs vont du sélectif vers la GMS”, souligne Katia Kaminsky, group manager hair, skincare et styling Henkel. Au début, les clientes commencent par mélanger produits issus du sélectif et de la GMS, puis elles se contentent de la distribution, séduites par les lancements premium en termes de qualité et de packaging. “C’est d’ailleurs une des clés pour faire progresser des marchés mâtures comme le skincare, le haircare et la coloration”, glisse Katia Kaminsky.
Le skincare renoue avec la croissance“Ce marché reprend des couleurs