Sans parabènes, sans conservateurs, sans savon, sans colorants, sans aluminium, sans phtalates, sans allergènes… sans soucis? Pas forcément. Depuis une dizaine d’années, les marques surfent sur la vague du “sans” pour vendre plus. Le marketing différenciant se joue sur ce qu’il n’y a pas dans les produits. Autrement dit, sur les dangers que l’on évite en les utilisant?! Des allégations négatives, en quelque sorte, qui entretiennent – consciemment??–, une certaine peur chez le consommateur qui ne sait plus, forcément, à quel saint pot de crème ou lessive se vouer. Nocivité réelle ou supposée? Les avis divergent, évidemment, entre associations de consommateurs, ONG, communauté scientifique et représentants des entreprises. Selon Noteo, 40% des produits d’hygiène beauté contiennent des perturbateurs endocriniens (PE), soit 71% des fonds de teint, 40% des rouges à lèvres, 38% des crèmes pour le visage, 30% des déodorants, 30% des dentifrices, 24% des shampoings… Et parmi ces PE, les parabènes sont encore présents à hauteur de 23% dans ces produits d’hygiène beauté. Ces conservateurs sont, dans la majorité des cas, utilisés de façon combinée et associés à un niveau de risque Noteo de 15 sur 20. “Aujourd’hui, le parabène est clairement identifié comme une substance associée à un effet de perturbation hormonale poussant, ainsi, les industriels à s’en affranchir”, estime Aurèle Clémencin, toxicologue et responsable scientifique santé chez Noteo. Ce qui est loin d’être l’avis de la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) qui réunit les géants de l’industrie cosmétique: “A partir de légitimes revendications de sécurité des consommateurs, des campagnes alarmistes ont été développées. Or, la qualité scientifique des “études” citées dans ces campagnes est
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