Les propos de Tanja Lefèvre, directrice marketing chez Brandt France, résument le sentiment ambiant du marché. “Par rapport à notre offre de produits, nous avons le souhait de faciliter leur utilisation au quotidien pour le consommateur. Il s’agit de la colonne vertébrale de notre stratégie”, insiste-t-elle. Après trois années de recul, le secteur du gros électroménager (GEM) a renoué avec la croissance, terminant l’exercice 2015 fort d’un chiffre d’affaires de 2,637?milliards d’euros, en hausse de 3,7%. Les volumes de ventes, eux, affichent un joli + 3%. Dans le détail, c’est le marché du froid (réfrigérateurs et congélateurs) qui tire le segment vers le haut, avec un bond de 7,1% en valeur, à 712millions d’euros. Le lavage, plus gros des trois marchés du GEM, avec un chiffre d’affaires de 1,11?milliard d’euros, conclut quant à lui l’année à + 3,2%. Enfin, la cuisson (tables de cuisson, fours, etc.), avec une progression de 1,5%, pèse désormais à hauteur de 817millions d’euros. Avec un parc national existant de 190millions d’appareils, les ventes du GEM sont essentiellement liées au renouvellement, et aussi tirées par la sortie de produits aux fonctionnalités accrues ou au fonctionnement amélioré. Cette année, dans ce domaine, les achats des Français se sont concentrés sur les produits à pose libre, qui représentent 66% du marché, et dont la croissance en valeur (+4,1%) a été nettement plus soutenue que celle des produits intégrés (+2,8%). Une évolution à mettre en relation avec “le manque de dynamisme du marché du logement”, estime Alexander Lohnherr, le président du Gifam (Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager) qui regroupe une cinquantaine d’entreprises. “L’électroménager est un marché qui a une certaine stabilité”, nuance Alexander Lohnherr. Avec une particularité: il ne connaît pas les pics de croissance aigus des marchés informatiques ou télécom, liés au lancement de nouveaux produits. “Nous ne sommes pas dans un push consumériste, nous sommes dans le besoin réel du consommateur”, plaide-t-il.
L’innovation comme moteur S’agissant du petit électroménager (PEM), celui-ci surfe sur une vague encore plus dynamique avec une progression de ses ventes de 6,5% en 2015, à 1,292?milliard d’euros. Malgré les turbulences de la