La catégorie est en croissance et se valorise. Le marché de l’hygiène féminine est marqué par une quête de naturalité et par un fort dynamisme des produits lavables et réutilisables. Les fabricants jouent la carte de la transparence pour redynamiser le marché. Par Sandrine Panossian-Kahn
A retenir: les serviettes et culottes menstruelles tirent la croissance
Le marché de l’hygiène féminine est en croissance sur les 12 derniers mois (à fin mars 2022) et se valorise : il enregistre une hausse de ses ventes de +6,4 % en valeur et de +4,2 % en volume (1). Le segment des serviettes est celui qui tire le plus la croissance du marché, suivi des culottes menstruelles et des protège-slips, tandis que la catégorie des tampons est en léger déclin. Dans ce contexte, P&G détient 42,5 % de parts de marché valeur sur le total hygiène féminine sur les 12 derniers mois (+0,7 point par rapport à l’année précédente), notamment grâce à la forte croissance sur les serviettes et les protège-slips. Au niveau des catégories, “c’est ce qui est réutilisable et lavable, les culottes de règles, qui tire la croissance avec un apport de près de 8 millions d’euros (2), suivi des serviettes ultra fines qui apporte 1,9 million d’euros. A contrario, les tampons poursuivent leur décroissance avec une baisse de -3,9 millions d’euros, tout comme les serviettes maxi (-2,3 millions d’euros), les protège-lingerie (-2,8 millions d’euros) et les cups (-988 000 euros)”, analyse Victoire Renaudin, responsable Marketing Hygiène Féminine de Naturopera. Le marché se transforme et devient plus écologique et plus naturel. En cause, notamment, le Syndrome du Choc Toxique dont souffrent les tampons. Quant à l’usage unique écologique avec écolabel, il tire la croissance et apporte 5 millions d’euros au marché.
Des produits de plus en plus sains et écologiques
“Lorsque l’on analyse le marché, nous constatons qu’il se divise entre deux types de produits : les protections classiques, majoritairement constituées de plastique issu du pétrole, sans aucune certification, et les protections écologiques qui remplacent au maximum le plastique par des matières d’origine naturelle avec