Après un fort recul durant la crise de la Covid, le marché de l’épilation reprend des couleurs, tiré par les rechargeables qui, par leur côté « vert », séduisent… Par Frédérique Guénot
Ventilé en rasoirs système, lames et jetables, « le marché du rasage féminin affiche une hausse valeur (+3,5 %) et une légère baisse volume (-0,9 %). C’est un marché dynamique, où les rechargeables assurent le gros des ventes valeur et continuent à recruter (+5,8 % valeur) (1), avance Daphné Catimel, cheffe de produit du marché des rasoirs chez BIC. Le non-rechargeable est, quant à lui, stable avec une hausse de 0,5 % valeur ». Pesant 57 M€ et affichant un volume de vente de 50 millions de rasoirs par an, le marché est dominé par Gillette avec Venus, groupe Procter & Gamble (dont la croissance est visible sur tous les segments, rechargeables, lames et jetables), Wilkinson, BIC (leader historique en volume sur le segment des non-rechargeables), Jolly (Procter & Gamble) et enfin les MDD. Relativement mature, ce marché reste saisonnier avec un pic de consommation d’avril à juin correspondant aux opérations promotionnelles et à la théâtralisation en points de vente.
De nouveaux usages
Sur le terrain « il y a de vrais contrastes selon les segments, relève le porte-parole de P&G. Au total rasoir, les rechargeables gagnent 9 points, les jetables 5. Sur ce marché, Venus est la marque gagnante avec + 4,7 points sur les 3 derniers mois. En revanche, cires et crèmes sont en décroissance (-4 points sur un an) en raison du report des consommateurs sur les salons. Il est probable que les femmes aient retrouvé le chemin des salons après deux années difficiles liées à la pandémie. Parallèlement, nous observons une montée du rasage comme méthode principale, notamment chez les plus jeunes. Les appareils électriques sont également en décroissance (-13 points sur 6 mois) après une année 2020 record (équipement massif pendant la période Covid) et un tassement sur 2021 ». À noter que la tendance d’autres formes de rasage se confirme avec la hausse