Emballage : Tout un art

Acheter vert ne concerne pas seulement des formules nettoyées de toute chimie. Aujourd’hui, les consommateurs s’attachent aussi aux contenants. Enfin. Supprimer des additifs, ajouter des extraits de plantes bio et des huiles essentielles. La recherche de la formule la moins nocive possible pour l’environnement et la santé fait partie de tout cahier des charges. Des informations obtenues grâce aux applications sur smartphone. Ou prochainement, grâce au nouvel outil développé par Swania. “Nous serons les premiers à blockchainer nos formules. Le consommateur va pouvoir scanner ce qu’il y a dans le flacon grâce à un QR code”, explique Daniel Chassagnon, le DG. Un packaging utile qui devrait ravir les acheteurs. L’emballage se trouve justement au cœur d’une question essentielle qui préoccupe enfin les industriels. “Il reste beaucoup à faire sur les emballages, soutient Mélanie Drobysz, chef de produit L’Arbre vert. Nous avons un problème d’approvisionnement aujourd’hui et certains fournisseurs nous proposent des plastiques contenant des ingrédients que nous refusons d’utiliser dans nos produits !” Depuis 2017, en partenariat avec Terracycle, l’Arbre Vert recycle ses recharges de lessive, de crèmes lavantes et de bicarbonate de soude pour leur donner une deuxième vie. Recyclage ou végétal L’évolution de la législation y est pour beaucoup, certes, mais face à la connaissance accrue des consommateurs en la matière, il leur est nécessaire d’agir. Mais entre plastique recyclé et d’origine végétale, les avis divergent. D’un côté, l’approvisionnement en plastique recyclé se complique. De l’autre, le plastique végétal est fabriqué à partir de canne à sucre spécialement plantée, l’impact écologique est très fort. En attendant de parler d’une même voix, les groupes agissent. Henkel augmente la part de plastique recyclé dans ses contenants Fa et Bliss, par exemple. Et si chacun ambitionne de réduire son impact écologique, d’autres alternatives comme le vrac permettent de se projeter dans un monde sans emballage. “Nous allons développer cette année le vrac en GMS avec une machine permettant de sécuriser le consommateur et le distributeur dans le respect de la propreté”, explique Yves Boisselier, responsable commercial Nature et Stratégie. Il ne reste plus qu’à faire le plein, pour le consommateur, de cabas. Photo DR Marion Douville, Business Account Director chez Iri en partenariat avec Produits certifiés écologiques : Un marché de niche qui progresse “À l’échelle des PGC, les produits certifiés écologiques demeurent un petit marché : avec 598 M€ vendus sur la dernière année, ils ne représentent que 0,5 % du chiffre d’affaires des PGC-FLS. Mais ce chiffre masque une réalité sur le rayon entretien : ces produits y sont particulièrement forts et ne cessent de prendre du poids année après année. Ils © olgaarkhipenko - AdobeStock représentent aujourd’hui plus de 7 % des ventes valeur du rayon, soit une progression de près d’1 point en un an. À court terme, grâce à l’arrivée massive d’innovations, ces produits ont bénéficié d’une forte croissance de leurs ventes sur de grosses catégories comme les lessives généralistes (+19 %), les nettoyants ménagers multi usages (+27 %) ou les produits de lavage lave-vaisselle (+38 %). Ils poursuivent également leur croissance sur des catégories où ils sont historiquement forts : c’est le cas de la vaisselle mains ou des sacs-poubelles. Cette tendance n’est pas en reste non plus sur l’hygiène. Les produits certifiés écologiques explosent notamment sur la catégorie des changes et couches-culottes, en partie grâce au développement de l’offre ; avec des ventes valeur à +57 %, ils représentent aujourd’hui 2,5 % du chiffre d’affaires de la catégorie.”