Parabènes. On en a beaucoup entendu parler. Et, du coup, de nombreux fabricants s’en sont affranchis de manière volontaire, à grand renfort de communication. S’ils restent autorisés par la loi, ils sont largement suspectés de provoquer des perturbations hormonales. Le problème, c’est que leur dangerosité n’est pas immédiate. C’est l’exposition aux parabènes, à des moments clés du développement d’un individu – l’adolescence, par exemple – où les fluctuations naturelles hormonales sont importantes, qui pourrait avoir une incidence. “En analysant les classifications institutionnelles, nous considérons qu’il existe un doute suffisant à partir du moment où même la Commission européenne, dans ses travaux préparatoires, a déjà identifié les parabènes comme pouvant être des perturbateurs hormonaux”, explique Aurèle Clémencin, responsable scientifique santé de Noteo. Avec, à la clé, des pathologies très diverses pouvant être transgénérationnelle: déclenchement d’un diabète, problématiques de cancers hormonaux dépendants (sein, prostate), fertilité…. “Le champs de la perturbation endocrinienne est vraiment en cours de complétude scientifique. D’ailleurs, la définition même de ce qu’est un perturbateur endocrinien doit seulement être finalisée cette année au niveau européen”, ajoute-t-il. Utilisés comme conservateurs, les parabènes sont, donc, souvent, remplacés par d’autres substances. Pas forcément meilleures. Le phénoxyéthanol vient d’être interdit dans les cosmétiques pour les enfants
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