La foncière Frey porte un large projet de transformation des entrées de villes. Pour ce faire, elles doivent intégrer les défis de logistique du dernier kilomètre, l’enjeu étant de raccorder ces zones aux centres urbaines… tout en restant harmonieux en terme d’impact environnemental.
[Extrait de notre enquête Logistique: des innovations tous azimut]
Le spécialiste des centres commerciaux de plein air vient de créer un véhicule de portage foncier avec la Banque des Territoires et CDC Habitat pour transformer les entrées de villes. « Ces zones commerciales d’entrée de ville qui ont connu une expansion naturelle dans les années 80 et 90 se retrouvent au cœur des métropoles et confrontés à de forts enjeux d’urbanité et environnementaux », indique Pascal Barboni, directeur général adjoint en charge du développement chez Frey. Le groupe Frey, en tant qu’aménageur mais aussi en tant qu’investisseur, mène la plus importante opération de renouvellement urbain et commercial jamais lancée en France, à Vendenheim, au nord de Strasbourg. Les premiers aménagements de cette zone commerciale périurbaines de 150 hectares ont nécessité 10 ans d’intervention. Dans un contexte réglementaire marqué, entre autres, par la loi climat et résilience, le groupe Frey se positionne en catalyseur de la faisabilité d’opérations à travers un travail en partenariat avec la collectivité pour imaginer de nouveaux quartiers mixtes et durables, raccordés aux centralités urbaines. Sa mission : de créer de nouveaux espaces publics, de requalifier ceux existants, de créer de nouveaux accès, des voiries douces, des espaces verts et de déplacer certaines enseignes pour l’intégration d’une nouvelle densité proposant différents usages (logement, hôtellerie, bureau, ou logistique) dans ces nouveaux morceaux de ville.
Une enveloppe initiale de 200 millions d’euros
Par exemple, « des solutions de logistique du dernier kilomètre et de la messagerie permettront aux villes d’avoir des nouvelles modalités de desserte rapide de livraisons de colis », ajoute Pascal Barboni. Une société de portage baptisée « Repenser la ville » (dans le cadre du partenariat avec la Banque des Territoires et CDC Habitat annoncé cet hiver) sera créée ce printemps et disposera d’une enveloppe initiale de 200 millions d’euros pour réaliser des projets de reconversion de ces zones commerciales périurbaines en passant par l’acquisition de fonciers d’actifs commerciaux toujours en exploitation. « Nous devrions pouvoir traiter avec cette première enveloppe entre cinq et sept zones commerciales, que nous avons identifiées parmi les 21 plus grandes aires urbaines françaises », précise Pascal Barboni. Le délai raisonnable pour voir émerger ces nouveaux projets urbains mixtes est de cinq à sept ans.