L’ANIA alerte sur la situation préoccupante de l’exportation des produits agro-alimentaires français
Reléguée de la deuxième à la sixième place en moins de 20 ans, la position de la France dans le paysage mondial des grandes puissances exportatrices agricoles et agro-alimentaires s’est fortement dégradée ces dernières années et se dégradera davantage dans les mois à venir si rien n’est fait, alerte l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA), dans un communiqué.
“Perte de compétitivité vis-à-vis de nos voisins européens et de nos concurrents internationaux, incapacité à couvrir le risque à l’export, lourdeur normative, dispersion de l’accompagnement de l’administration, les freins à l’export sont de plus en plus nombreux et de plus en plus difficiles à surmonter pour les plus de 19 000 entreprises agro-alimentaires qui composent la 1ère industrie de France et leurs 510 000 emplois”, affirment les professionnels.
Alors que 8 entreprises agro-alimentaires allemandes sur 10 exportent, elles ne sont plus que 2 entreprises sur 10 en France.
Réorganiser et simplifier les dispositifs existants
L’ANIA rappelle l’urgence de réorganiser et simplifier les dispositifs existants pour mieux accompagner des entreprises (veille marché, accompagnement pays, assurance-crédit, etc.) et ainsi reconquérir demain les marchés internationaux perdus.
En passant de 8% en 2000 à 4,4% en 2023, la chute de parts de marché de l’agro-alimentaire français dans les exportations mondiales (hors vins et spiritueux) a entrainé une dégradation de la balance commerciale nationale de près de 10 milliards d’euros.
Redresser la production de la filière agro-alimentaire
Retrouver les parts de marché perdues depuis 2010 en redressant la production de la filière agro-alimentaire pourrait générer 24 milliards d’euros par an de chiffre d’affaires ainsi que 75 000 emplois supplémentaires en France, estime l’association. La reconquête des marchés internationaux, si elle est indispensable pour les entreprises, est donc également vitale pour l’économie du pays.
« Face à cette situation préoccupante et alors que le premier salon mondial de l’alimentation ouvre ses portes dans 3 jours, l’ANIA porte l’objectif et l’ambition de faire revenir rapidement la France dans le top 5 des pays exportateurs mondiaux. L’export de nos produits alimentaires vers des clients à travers le monde doit redevenir un levier de création de valeur qui permettra à notre industrie de retrouver de l’air. Ce plan de “sauvegarde” ne pourra réussir que par un travail collectif et en lien avec le nouveau Gouvernement», a déclaré déclare Jean-François Loiseau, Président de l’ANIA et Président du SIAL.
C.Bu
