
NielsenIQ dévoile son rapport mondial 2025 sur les tendances de consommation en matière de santé et de bien-être : vers une révolution des modes de vie. Quatre fois plus importante que l’industrie pharmaceutique, l’économie mondiale du bien-être atteindra près de 9 000 milliards de dollars à horizon 2028 (+7,3 % par an).
NielsenIQ partage son rapport intitulé Global State of Health & Wellness 2025 : État mondial de la santé et du bien-être en 2025 : naviguer entre tendances santé et choix de mode de vie. Il s’agit du tout premier rapport de ce type publié par le spécialiste de l’insight consmmateur, qui analyse l’évolution des comportements des consommateurs en matière de santé et de bien-être. Les résultats s’appuient sur des analyses régionales approfondies menées dans 19 pays, portant sur des thématiques clés telles que la confiance et l’influence, la nutrition, la gestion du poids, le bien-être mental, les technologies de la santé et les achats responsables dans ce domaine.
« Pour prospérer sur un marché du bien-être en constante évolution, les marques doivent aller au-delà de l’innovation produit et offrir clarté, transparence, accessibilité et confiance », commente Marta Cyhan-Bowles, directrice de la communication et responsable du Centre d’excellence marketing mondial. « Les consommateurs sont prêts à investir dans leur bien-être, mais attendent un accompagnement. Pour gagner leur fidélité, les marques et distributeurs doivent proposer des produits accessibles, clairement étiquetés et à des prix compétitifs », ajoute-t-elle.
Une économie mondiale du bien-être en plein boom
Désormais quatre fois plus importante que l’industrie pharmaceutique, l’économie mondiale du bien-être atteindra près de 9 000 milliards de dollars à horizon 2028 (+7,3 % par an). Un bond porté par une prise de conscience globale. Selon NielsenIQ, les consommateurs prennent de plus en plus de décisions en pensant à leur santé future :
Ainsi, 70 % des consommateurs à l’échelle mondiale (contre 64% des consommateurs d’Europe de l’Ouest) se considèrent comme proactifs dans la gestion de leur santé, et 57 % accordent aujourd’hui plus d’importance au « bien vieillir » qu’il y a cinq ans.
Dans cette dynamique, 55 % des consommateurs à l’échelle mondiale se disent prêts à dépenser plus de 100 dollars par mois pour une meilleure alimentation, des soins personnels, ainsi que pour leur santé physique et mentale.
Cependant, cette volonté s’accompagne d’un scepticisme croissant face aux allégations de santé. À l’échelle mondiale, 82 % des personnes interrogées estiment que les étiquettes des produits liés à la santé et au bien-être doivent être plus transparentes et faciles à comprendre, tandis que 25 % déclarent que leur manque de confiance dans l’efficacité de ces produits ou services constitue un frein à l’adoption de modes de vie plus sains.
Entre 45 et 90 euros mensuels consacrés au bien-être
En France, le rapport révèle différents chiffres intéressants démontrant l’engagement des Français à prendre soin d’eux :
28% des personnes interrogées déclarent être prêtes à dépenser entre 45 et 90 euros chaque mois pour leur bien-être global — incluant une alimentation plus saine, les soins personnels ainsi que les produits ou services liés à la santé physique et mentale.
60% des Français interrogés se déclarent d’accord ou plutôt d’accord pour se dire proactifs et agissant régulièrement pour améliorer leur santé et leur bien-être (par exemple : faire de l’exercice, surveiller les indicateurs de santé, faire attention à l’alimentation).
Lorsque NielsenIQ interroge les Français sur les éléments plus importants pour eux aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a cinq ans, 51% répondent qu’il est plus important de bien dormir, et 45 % disent qu’il est plus important d’avoir une alimentation saine (c’est-à-dire bien manger et bien boire).
Enfin, parmi les éléments qui influencent leur décision d’achat de produits ou services liés à la santé et au bien-être, 92% des Français déclarent faire confiance aux recommandations de spécialistes de la santé médicale et qu’ils ont sur eux une influence certaine ou importante. 86% reconnaissent l’influence certaine ou importante des recommandations de la famille, d’amis ou de pairs. Seuls 14% suivent les recommandations faites par des influenceurs, célébrités ou publicités sponsorisées sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, YouTube, etc.)
La nutrition, rayon-clé du marché de la santé
La nutrition et la santé intestinale jouent un rôle clé dans les choix alimentaires et de boissons orientés vers la santé.
Parmi les consommateurs interrogés dans 19 pays, 53 % (41% en France), prévoient d’acheter davantage d’aliments riches en fibres d’ici 2025, tandis qu’environ 40 % comptent consommer plus de superaliments, de produits végétaux riches en protéines ou d’aliments probiotiques.
A l’échelle globale, ils sont 90% à être très ou assez familiers avec les aliments riches en fibres (par exemple : fruits, légumes, céréales complètes, haricots, noix, graines) contre 84% en France
60% des personnes interrogées en France (contre 77% à l’échelle globale) sont très ou assez familières avec les aliments probiotiques (c’est-à-dire contenant des « bonnes » bactéries pour la santé intestinale : par exemple, yaourt, kéfir, choucroute, kimchi, miso)
Plus de la moitié (54 %) des consommateurs accordent aujourd’hui davantage d’importance à un poids, une silhouette et un tonus musculaire sains qu’il y a cinq ans.
Essor des technologies liées à la santé
Les technologies liées à la santé s’imposent comme un secteur en forte croissance sur le marché mondial des technologies grand public et des biens durables
Trois consommateurs sur quatre (74 % contre 61% en France) préfèrent un produit technologique intégrant des fonctionnalités dédiées à la santé et au bien-être plutôt qu’un produit qui en est dépourvu.
- Parmi les produits technologiques axés sur la santé achetés par les consommateurs au cours des 12 derniers mois,
- 29% (19% en France) ont acquis un appareil de cuisson à faible teneur en matières grasses (par exemple : friteuse à air ou cuiseur vapeur) et déclarent à 44% (39% pour la France) l’avoir fait pour cuisiner plus sainement.
- 28% ont acheté (contre 16% en France) un objet connecté portable (par exemple : traqueur d’activité, montre connectée) et déclarent l’avoir fait (34% pour la France) pour mieux suivre leurs activités sportives.
- Près des deux tiers (63 %) estiment que ces technologies contribuent efficacement à l’amélioration de leur santé et de leur bien-être, et 57 % déclarent qu’ils utiliseraient une application ou un dispositif de dépistage permettant de vérifier que les produits qu’ils achètent sont en adéquation avec leurs priorités en matière de santé.
- Les facteurs qui influencent (ou influenceraient) leur décision d’acheter des produits technologiques axés sur la santé sont principalement le prix (70% pour la France) et les fonctionnalités (46% pour les personnes interrogées en France)
Les soins personnels et le bien-être au coeur des priorités
A l’échelle globale, près de deux consommateurs sur trois (63 %) accordent aujourd’hui plus d’importance à la qualité de leur sommeil et à leur santé mentale qu’il y a cinq ans. Ils prévoient également de s’adonner davantage à des activités telles que les sorties en pleine nature (60 %), les massages et la relaxation musculaire (40 %), le yoga et la méditation (35 %) ou encore l’aromathérapie (24 %).
En pensant à leur routine habituelle de bien-être ou de soins personnels, les personnes interrogées en France prévoient quant à elles de faire beaucoup ou un peu plus d’exercices physiques (49%) de passer du temps en nature (50%) ou de faire du yoga/méditation (25%) au cours des 12 prochains mois
Une demande croissante pour des produits éthiques et durables
Le bien-être personnel et la responsabilité sociétale sont de plus en plus indissociables dans l’esprit des consommateurs. En effet, 70 % des personnes interrogées à l’échelle globale estiment qu’il est « important » ou « très important » que les produits de santé et de bien-être qu’ils achètent soient également respectueux de l’environnement et/ou issus d’une production éthique (commerce équitable, sans cruauté, bien-être animal, etc.). Par ailleurs, 71 % se déclarent prêts à payer plus cher pour des produits de bien-être répondant à ces critères.
“Pour comprendre l’évolution des préférences des consommateurs et ce que signifie le concept de « bien-vivre » aujourd’hui, les fabricants et les distributeurs doivent établir un lien authentique avec des consommateurs mieux informés et animés par une vision plus holistique du bien-être, en tenant compte de leurs priorités. Les marques qui combinent bénéfices nutritionnels, transparence et impact positif sur la santé mentale seront les mieux positionnées pour répondre aux besoins des consommateurs. La technologie et l’IA ouvrent également un nouveau champ de personnalisation des produits santé », conclut Nicolas Léger, Directeur Customer Insights chez NielsenIQ.
C.Bu