
L’Autorité de la concurrence a donné son feu vert, ce 13 mars, au groupe Carrefour pour le rachat des enseignes Cora et Match, sous conditions : céder 7 magasins et 1 galerie commerciale.
La décision était attendue depuis octobre 2023. Le 13 mars, l’Autorité de la concurrence a autorisé le rachat des activités françaises du groupe Louis Delhaize (magasins Cora et Match, centrale d’achat Provera) par Carrefour, sous réserve que 7 magasins soient cédés à des enseignes concurrentes et qu’un contrat de franchise (à Cusset dans l’Allier) soit résilié au profit d’une enseigne concurrente « afin que les consommateurs puissent bénéficier d’alternatives suffisantes pour faire jouer la concurrence pour leurs achats de produits de grande consommation ». L’opération est également conditionnée à la cession d’une galerie marchande attenante à l’un des magasins devant être cédé. Les 7 magasins concernés par des cessions sont : 2 Carrefour Market dans la zone de Soissons (02) à Mercin-et-Vaux et à Crouy, 1 Cora à Villers-Semeuse (08), 1 Carrefour à Hérouville-saint-Clair (14), un Match à Nancy (54), 1 Cora à Publier (74), 1 Cora à Les Pavillons-sous-Bois (93).
CA cumulé de 300 M€ pour les magasins cédés
De son côté, le groupe Carrefour indique avoir pris acte de la décision de l’Autorité de la concurrence et va engager des discussions avec des repreneurs potentiels pour céder, d’ici la fin de l’année 2025, 5 hypermarchés et 3 supermarchés qui ont généré, en 2024, un chiffre d’affaires cumulé légèrement supérieur à 300 millions d’euros. La décision de l’Autorité fera l’objet d’une information des salariés de ces magasins et de leurs représentants.
C’est le 25 octobre 2023 que la Commission européenne avait décidé de renvoyer l’examen de la reprise, par le groupe Carrefour, des activités françaises du groupe Louis Delhaize, soit 186 magasins Cora et Match, et l’ensemble des actifs immobiliers, à l’Autorité de la concurrence. En juin 2024, Carrefour avait notifié à l’Autorité son projet d’acquisition. L’Autorité avait alors accordé au distributeur, à sa demande, une dérogation à l’effet suspensif du contrôle des concentrations qui lui a permis de réaliser l’opération sans attendre la décision de l’Autorité et, ainsi, procéder notamment aux changements d’enseigne des magasins. Une dérogation qui ne préjugeait en rien de la décision finale prise par l’Autorité ce 13 mars 2025.
C.B.