Les Sénateurs ont voté une augmentation de 135% du montant des taxes sur les boissons sans alcool, sucrées et non sucrées. Le Syndicat des Boissons Sans Alcool (SBSA) dénonce des mesures prises à l’aveugle et appelle les parlementaires à un retour à la raison dans le cadre de la Commission Mixte Paritaire (CMP) qui se réunira le 27 novembre prochain.
Dans le cadre des discussions sur le PLFSS 2025, l’Assemblée nationale avait, début novembre, considérablement augmenté le montant de la taxe existante sur les boissons sucrées (+66%). Le Sénat a alourdi, le 21 novembre, encore plus l’augmentation de cette taxe sur les boissons sucrées ; il a également décidé d’augmenter la taxe existante sur les boissons contenant des substituts de sucre (édulcorants). Au total, c’est +135% d’augmentation du montant des taxes sur les boissons qui viennent d’être votés.
Augmenter la pression inflationniste
Le Syndicat des Boissons Sans Alcool (SBSA) déplorent ces nouvelles mesures qui, selon lui, ne feront qu’amplifier la pression inflationniste sur les Français. Elles pourraient conduire à une hausse allant jusqu’à 27 centimes d’euros supplémentaires sur une bouteille de boisson d’1,5L.
“Ces décisions vont déstabiliser toute la filière de production de boissons en France, et lourdement impacter, en amont, l’un des premiers débouchés des betteraviers français et, en aval, les différents partenaires de la logistique et de la distribution (grossistes, CHR etc.)”, affirme-t-il.
Les producteurs de boissons dénoncent en outre les propos tenus dans l’hémicycle à l’encontre de leur profession. Le SBSA rappelle que le secteur des boissons sans alcool représente plus de 11 000 emplois directs, et donc autant de femmes et d’hommes qui s’investissent au quotidien pour fabriquer des produits appréciés des Français.
Lutte contre l’obésité et le diabète
Si le SBSA déclare partager les objectifs affichés de lutte contre l’obésité et le diabète, il marque son plus total désaccord concernant les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs sanitaires, précisant que les nouvelles mesures prises n’ont fait l’objet d’aucune étude d’impact préalable.
Face à cette situation jugée “ubuesque”, le SBSA demande une nouvelle fois qu’aucune décision d’une telle ampleur ne soit prise sans concertation et appelle les parlementaires à un retour à la raison dans le cadre de la Commission Mixte Paritaire (CMP) qui se réunira le 27 novembre prochain.
C.Bu