Afin de soutenir les agriculteurs, les deux enseignes s’engagent à ne pas commercialiser de viande en provenance du Mercosur. Une mesure qui, à terme, pourrait s’étendre, chez Intermarché, aux plats transformés de ses marques propres.
S’exprimant sur X, le 20 novembre, Alexandre Bompard a annoncé que « par solidarité avec le monde agricole, Carrefour prend l’engagement de ne commercialiser aucune viande en provenance du Mercosur ». Le patron du groupe Carrefour publie une lettre adressée à Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, l’un des principaux syndicats agricoles, où il indique entendre « le désarroi et la colère des agriculteurs face au projet de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, et au risque de débordement sur le marché français d’une production de viande ne respectant pas ses exigences et ses normes ». Alexandre Bompard dit aussi espérer inspirer les autres acteurs de la filière agroalimentaire « et donner une impulsion à un mouvement plus large de solidarité, au-delà même du seul secteur de la distribution ». Il appelle, en particulier, les acteurs de la restauration hors domicile « qui représentent plus de 30% de la consommation de viande en France – mais dont 60% est importée – à se joindre à notre engagement ».
Prochaine étape : les plats transformés
Le lendemain, le 21 novembre, c’est Intermarché qui lui emboîte le pas. Le groupement Les Mousquetaires prend l’engagement de ne pas commercialiser de viande bovine, porcine et volaille issue des pays d’Amérique du Sud. Une mesure qui s’applique à l’ensemble des rayons traditionnels chez Intermarché et Netto.
Le groupement s’engage, également, à supprimer, à terme, les viandes en provenance des pays du Mercosur dans les plats transformés de ses marques propres. « Des travaux sont actuellement engagés afin de faire évoluer la chaîne d’approvisionnement de ces matières premières », indique-t-il dans un communiqué.
C.B.