La Fabrique de la Logistique lance le Programme Marguerite, soutenu par l’État au travers du dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE). Un dispositif qui se donne pour mission de transformer la logistique urbaine des artisans et commerçants dans les centres urbains.
La Fabrique de la Logistique lance le Programme Marguerite, soutenu par l’État au travers du dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE). Elle se met à l’écoute des artisans et commerçants pour les aider à adapter leurs pratiques de logistique urbaine et à concilier impératifs économiques et environnementaux.
Son ambition est claire : accompagner les artisans et commerçants dans la transition vers des solutions logistiques plus durables en centre-ville. Il innove grâce à son approche mêlant un accompagnement sur mesure, un diagnostic individualisé par traceurs, un catalogue de solutions nouvelles ainsi qu’un site internet dédié.
Marguerite propose à ces TPE de sélectionner et tester des solutions adaptées à leur activité. L’objectif étant de les aider à passer de véhicules professionnels, dont 95 % fonctionnent encore au diesel, à des alternatives mutualisées dans les domaines de la livraison sur chantier, la collecte des déchets, la mobilité douce, le stockage partagé ou les tournées d’approvisionnement et d’expédition proposées par des transporteurs ou des grossistes.
Générer des économies d’énergie
Le Programme Marguerite vise, sur quatre ans, à générer des économies d’énergie en proposant aux artisans et commerçants en compte propre, c’est-à-dire ceux qui effectuent eux-mêmes leurs opérations d’approvisionnement, de livraison, d’évacuation de déchets avec leur propre véhicule, d’en réduire l’utilisation en adoptant des pratiques logistiques mutualisées ou plus sobres.
Avec son catalogue de solutions, adapté à chaque territoire où le Programme Marguerite se déploie, artisans et commerçants sont invités à expérimenter de nouvelles solutions logistiques en bénéficiant d’une aide venant financer tout ou partie de la période test. Ce catalogue recensera l’offre proposée, à la fois par les entreprises locales, mais aussi par les entreprises d’implantation nationale.
Au terme de l’expérience, ce sont 1 800 conversions sur 6 territoires d’expression qui sont attendues. Par conversion, on entend ici le fait qu’un artisan ou commerçant renonce entièrement ou partiellement à son véhicule en compte propre pour son activité logistique, c’est-à-dire qu’il ne l’utilise plus, moins et/ou mieux de manière mesurable et pérenne.
Actuellement, le Programme Marguerite a déjà accompagné des centaines de TPE en Ile-de-France. La ville de Lille et la métropole nantaise vont prochainement rejoindre l’aventure, à l’instar de Lyon, Aix-Marseille et Bordeaux au plus tard au printemps 2025.
Un outil de conversion vers la logistique urbaine
Le Programme Marguerite encourage les artisans et commerçants à se libérer de leurs contraintes de circulation et de stationnement par recours à des solutions leur permettant de réduire l’utilisation de leur véhicule professionnel. En offrant des solutions concrètes, comme l’approvisionnement express à vélo de pièces sur chantier ou la mise à disposition de vélos cargos par exemple, le Programme Marguerite vise à optimiser l’efficacité des déplacements des TPE de l’artisanat et du commerce, tout en réduisant l’empreinte carbone de leurs activités en Pour rappel, avec 6,4 millions de Véhicules utilitaires légers (VUL) roulants en 20235, la congestion urbaine représente un problème majeur pour les centres-villes et leurs habitants. En Île-de-France, ce phénomène prend une ampleur particulière, avec une moyenne de 162 km de bouchons observée4chaque jour ouvré en 2023. Les périodes de pointe (7 h- 10h et 17 h- 20h) concentrent la majeure partie de cette congestion.Le Programme Marguerite propose aux artisans et commerçants des alternatives pour réduire la part de leurs déplacements liée aux approvisionnement, livraisons, à l’évacuation de leurs déchets…
Maintenir l’activité en centre-ville
Le commerce de proximité dans les centres-villes subit une érosion, visible à travers l’augmentation du taux de vacance des baux commerciaux. Cette tendance s’accompagne d’une montée des difficultés pour les artisans, notamment ceux du bâtiment, qui représentent à eux-seuls 39 % des entreprises artisanales.6
En effet, de plus en plus d’artisans refusent d’intervenir dans ces zones, où l’accès est difficile et les coûts de stationnement élevés, rendant les projets souvent trop coûteux pour les clients, qui refusent d’en absorber les surcoûts. Le Programme Marguerite apporte des solutions concrètes aux difficultés de déplacement des artisans-commerçants, telles que la mutualisation des tournées de collecte pour l’évacuation des déchets de chantier. Ainsi, ils peuvent réaffecter le temps perdu en trajets à leur activité principale.
En s’attaquant aux problématiques d’accessibilité et de coût, le Programme contribue à revitaliser les centres-villes et y maintenir l’activité des artisans et commerçants, tout en soutenant une économie plus durable.
Grâce au Programme Marguerite, le dynamisme et l’attractivité des centres-villes sont renforcés. Moins engorgés, ces espaces urbains retrouvent leur attractivité et deviennent à nouveau des territoires à investir pour les artisans-commerçants, plus propices à l’installation de nouveaux commerces.
Avantages pour les artisans et commerçants
Les artisans et commerçants des grandes villes, comme Paris, sont confrontés quotidiennement à des embouteillages chronophages. Ainsi, selon le Baromètre Tomtom des villes les plus embouteillées de France, les automobilistes franciliens passaient en moyenne 120 heures par an dans les bouchons en 2023. Marguerite vise à apporter des solutions de mobilité douce et de logistique urbaine adaptées aux besoins spécifiques des TPE artisanales et commerciales, permettant non seulement de réduire ces pertes de temps, mais aussi de désengorger le trafic urbain.
Le Programme Marguerite vise à améliorer concrètement le quotidien des artisans et commerçants en réduisat le temps passé en déplacement, en atténuant la fatigue liée aux trajets et en leur permettant de réallouer le temps habituellement passé au volant sur leur coeur de métier, pour générer davantage de revenu. En adoptant des solutions de mobilité plus durables, ces professionnels peuvent également renforcer leur image de marque auprès d’une clientèle de plus en plus sensible aux enjeux environnementaux, tout en restant compétitifs.
C.Bu