Nouveau rebondissement dans la guerre du “steak” : le Conseil d’Etat suspend le décret interdisant l’utilisation des dénominations “steak de soja” ou “saucisse végétale” pour désigner les produits à base de protéines végétales.
Le Conseil d’Etat a annoncé la suspension du décret visant à interdire l’utilisation de dénominations couramment associées à des produits à base de viande pour désigner les produits à base de protéines végétales, comme “steak de soja” ou “saucisse végétale”.
Une victoire pour filière végétale
C’est une victoire pour la filière du végétal et HappyVore 1ère marque indépendante française et le n°2 du traiteur végétal, qui avait dénoncé « l’injustice créée par ce décret du gouvernement français concernant l’interdiction des dénominations telles que “steak végétal” et “saucisse végétale” pour les produits à base de protéines végétales.” Cette mesure aurait créé une inégalité de traitement entre les entreprises qui produisent en France et celles qui produisent à l’étranger mais vendent en France, ces dernières n’étant pas concernées par l’application de la mesure du décret.
Requête en référé
HappyVore et les autres acteurs concernés avaient pris les choses en main dès la publication du décret, en déposant une requête en référé-suspension devant le Conseil d’Etat le 22 mars dernier. Lors d’une audience le 3 avril, Cédric Meston et Guillaume Dubois, co-fondateurs d’HappyVore, avaient défendu leurs arguments pour dénoncer un décret « absurde » et « injuste ». Cette démarche était nécessaire pour défendre le marché du traiteur végétal ainsi que l’industrie française.
A la suite de cette annonce, HappyVore a publié une vidéo FOOH (Fake Out of Home) sur ses Réseaux Sociaux ; la marque a choisi d’associer un monument emblématique de Paris à sa victoire : l’Arc de Triomphe, en symbole de la victoire du végétal français. Ce contenu impactant traduit le soulagement et la fierté de la marque. « Nous sommes très heureux de la décision qui a été rendue par le Conseil d’Etat, précisent Guillaume Dubois et Cédric Meston. La mise en application du décret aurait eu des conséquences néfastes pour la marque et la catégorie, notamment en créant une concurrence déloyale entre les entreprises qui fabriquent en France et celles qui produisent à l’étranger. Nos steaks, chipolatas ou encore nos merguez vont donc garder leurs noms, c’est très important pour la pérennité de notre marque.».
Les acteurs de la filière végétale vont également s’associer en créant une campagne de communication commune, afin de montrer leur collaboration face à cette victoire commune.
C.Bu