Le Baromètre de l’activité du commerce de gros, publié par la Confédération des grossistes de France (la CGF) révèle une activité en demi-teinte au 2ème trimestre 2023 et des difficultés de recrutement pour 84% des entreprises grossistes.
La CGF publie les résultats du baromètre d’activité du Commerce de gros pour le 2ème trimestre 2023. L’activité du secteur enregistre des évolutions contrastées au printemps avec une inflation qui, tout en contribuant mécaniquement à la progression du chiffre d’affaires, affecte le niveau des volumes vendus. La problématique des recrutements s’exacerbe quant à elle, avec 84% des entreprises grossistes concernées.
Piloté avec l’institut Xerfi Spécific, ce baromètre porte sur plusieurs indicateurs clés qui évaluent la santé de l’ensemble du secteur, mais aussi de chacune des 5 grandes familles étudiées : Bâtiment, Produits agricoles et alimentaires, Produits manufacturés, Pièces détachées automobile, Santé.
Ralentissement de la croissance et inflation
Le chiffre d’affaires du secteur progresse timidement de +5% au second trimestre 2023, à un an d’intervalle, portant la tendance annuelle à +8,6%. L’inflation contribue mécaniquement à la progression du chiffre d’affaires de la profession mais affecte de plus en plus le niveau des volumes vendus, les clients étant contraints de restreindre leurs achats pour supporter les effets inflationnistes. Une tendance particulièrement observable pour les produits agricoles et alimentaires pour lesquels l’inflation atteint +15%.
Les rythmes de progression varient fortement en fonction des secteurs : +1,5% pour le bâtiment, +7% pour la santé, +8% pour les pièces détachées automobiles et +9% pour les produits agricoles et alimentaires.
Des difficultés de recrutement qui s’accentuent
Le 2ème trimestre 2023 est marqué par un rebond de 17% d’entreprises déclarant rencontrer des difficultés de recrutement, soit 84% des entreprises grossistes contre 67% au 1er trimestre 2023. Parallèlement, et malgré des perspectives incertaines, le commerce de gros continue d’être un secteur qui recrute avec des intentions d’embauche qui se renforcent pour 26% des entreprises.
Par ailleurs, alors que les délais et défauts de paiement connaissaient une stagnation voire une diminution les trimestres précédents, ceux-ci repartent nettement à la hausse, dans le contexte de ralentissement de la croissance.
A l’inverse, les coûts logistiques qui avaient connu des sommets en 2022 (confinement en Chine, crise Ukrainienne, hausse des matières premières…) poursuivent leur tendance à la baisse.
Les chefs d’entreprises interrogés sur la saison estivale font état de perspectives mitigées. Presque autant d’entre eux s’attendent à une hausse de leur activité (30%) qu’à une baisse (27%).
« Du fait de son rôle pivot entre un amont constitué de producteurs et d’industriels et un aval composé d’une très large gamme d’acteurs professionnels, le commerce de gros est en première ligne face à l’inflation. Après une reprise post-Covid très dynamique et un premier trimestre qui présageait une éclaircie, la croissance du secteur demeure timorée et les difficultés de recrutement bondissent pour la majorité de nos entreprises, tous secteurs confondus. Nous restons attentifs à l’évolution de la situation économique et aux résultats de la saison estivale », explique Philippe Barbier, président de la CGF.
C.Bu