Après l’abandon dimanche soir, de la proposition du trio Niel-Pigasse-Zouari, Casino a choisi l’offre révisée de Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, adossée cette fois au hedge found Attestor. « D’autres créanciers sécurisés » pourraient les rejoindre. Les négociations se poursuivent.
Ultime rebondissement ? Dans la foulée d’un rendez-vous avec les créanciers au Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) à Bercy lundi 17 juillet, le conseil d’administration de Casino annonce, dans un communiqué publié en fin de soirée, donner son accord pour la poursuite des discussions avec l’offre de Daniel Kretinsky, allié à Marc Ladreit de Lacharrière et, désormais, le fonds Attestor. Le milliardaire tchèque, qui propose d’effacer 6,4 Mds€ de dette, devrait donc prendre le contrôle du distributeur dans les prochains mois.
Les négociations se poursuivent
Après le retrait, ce week-end, du trio Niel-Pigasse-Zouari (les 3F), qui a renoncé à déposer une offre révisée, Casino a reçu, le 15 juillet, une offre révisée de la part de EP Global Commerce a.s, Fimalac et Attestor en vue du renforcement des fonds propres du groupe. Le conseil d’administration, sur recommandation unanime de son comité ad hoc regroupant la quasi-totalité des administrateurs indépendants, a ainsi décidé de poursuivre les négociations avec les acteurs de cette proposition ainsi qu’avec les créanciers du groupe, afin de parvenir à un accord de principe sur la restructuration de la dette financière du groupe Casino d’ici la fin du mois de juillet.
Pas de suppression d’emplois
La présentation mise en ligne sur le site de Casino lundi soir, confirme que Philippe Palazzi devienne CEO (Metro, Lactalis…), conseillé par Jean-Paul Mochet (plus de 20 ans dans le groupe Casino, avec notamment la direction de Monoprix et Franprix). D’autre part, le plan prévoit le maintien du siège social à Saint-Etienne et des fonctions administratives qui y seront rassemblées avec, en plus, une nouvelle vocation, celui de devenir le centre d’innovation du groupe. Le plan insiste, également, sur l’absence de suppression d’emplois et vise même la création d’emplois en magasins et centres logistiques.
Un calendrier serré
Pour l’heure, les négociations se poursuivent pour un accord afin de parvenir à un accord de principe sur la restructuration du groupe d’ici à la fin du mois de juillet. Dans sa présentation, le groupe Casino indique que l’approbation par l’assemblée général du groupe des augmentations de capital prévus doit être effectuée le 30 septembre 2023 au plus tard, pour une résiliation de la restructuration à la fin de l’année.
C.B.