Le secteur cosmétique français réalise une nouvelle année record à l’export avec un CAE de 19,2 Mds€, en hausse de 18,8% par rapport à 2021.
Les chiffres du marché présentés par la Febea (Fédération des entreprises de la beauté) sont prometteurs. Après une très bonne année 2021, la cosmétique française affiche des performances encore accrues avec un chiffre d’affaires à l’export de 19,2 Mds€, en hausse de 18,8% par rapport à 2021. Des résultats qui placent la France au premier rang mondial de la cosmétique. Le secteur, avec 15,6 Mds€ de solde, se positionne au 3e rang des contributeurs au solde positif du commerce extérieur, derrière l’aéronautique (23 Mds€) et les vins & spiritueux (16 Mds€).
Les Etats-Unis, premier marché à l’export
Le marché américain enregistre une hausse de 28% en 2022 (48,2% entre 2019/2022). Avec 2,3 Mds€, les Etats-Unis prennent la première place du podium des pays importateurs de produits cosmétiques français devant la Chine. Aujourd’hui, un produit de parfumerie sur 5 est exporté vers les Etats-Unis. Des résultats portés par la forte attractivité des catégories Parfumerie et Maquillage & soins du visage qui représentent 95,2% des exportations de produits cosmétiques à destination du marché américain.
Les ventes en UE en progression
Les ventes à destination de l’Union européenne ont également le vent en poupe avec une croissance de 24,2% par rapport à 2021. Une progression portée, notamment, par la nette évolution des ventes de la catégorie Parfumerie (+33%). Au total, l’UE attire près de 37% des exportations françaises de produits cosmétiques avec l’Allemagne comme principal marché (1,9 Md€, +21%).
Et ailleurs…
A noter aussi la forte croissance du Moyen-Orient (+33,8%), soutenue notamment par la progression des exportations vers les Émirats Arabes Unis (+41,8%) et l’Arabie Saoudite (+20,4%).
A l’inverse, la Chine (1,954 Mds€) subit un ralentissement (seulement +3,1%) en raison, notamment, de nouvelles restrictions sanitaires impactant l’ensemble de la zone Asie.
« Nous sommes très heureux de ces excellents résultats, souligne Emmanuel Guichard, délégué général de la Febea. Ils démontrent que, malgré les incertitudes économiques et géopolitiques actuelles, malgré les difficultés d’approvisionnement et les hausses de coûts auxquelles les entreprises sont confrontées, la cosmétique française conserve un fort pouvoir d’attractivité dans le monde. Elle a su se réinventer pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, notamment en proposant des produits toujours plus durables et respectueux de l’environnement ». Le délégué général de la Febea ajoute, toutefois, que « nos entreprises cosmétiques, notamment nos PME et ETI, doivent faire face à beaucoup de difficultés, notamment dans le circuit de la grande distribution ».