La marque Kookaï a été placée sous la protection du tribunal de commerce de Paris par son actionnaire et sa direction générale australienne. L’enseigne, déjà fragilisé par les difficultés du marché du prêt-à-porter, a subi de plein fouet la crise sanitaire.
Kookaï, la marque iconique née en 1983, a été placée sous la protection du tribunal de commerce de Paris par son actionnaire et sa direction générale australienne. Cette situation est due aux difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe, que la crise du Covid-19 n’a fait qu’accentuer. Dans les années 80, Kookaï s’est imposée dans la mode en créant le look « Kookaïette », ces jeunes femmes impertinentes et cruelles avec les hommes et qui font grand bruit dans les médias, contribuant à la notoriété de la marque. Dans les années 2000, la marque s’est assagie et a tapé dans l’œil de Rob Cromb et Danielle Wagner qui ont décidé de développer Kookai en Australie. Pari réussi, puisque Kookai est devenue l’une des marques de mode les plus attractives d’Océanie. C’est qui a poussé Rob Cromb à racheter la marque au groupe Vivarte en 2017 alors qu’elle se trouvait déjà dans une situation financière délicate et que son parc de boutiques était à l’abandon.
Transformer la marque
Ces dernières années étaient l’occasion de transformer profondément la marque, ce qui a été amorcé mais elle a manqué cruellement de moyens et de soutien des banques (refus de PGE) pour rénover les boutiques, faire connaître Kookai auprès des jeunes femmes et prendre le virage du digital.
Les 121 boutiques et le site e-commerce Kookai.fr resteront ouverts et les 320 salariés sont mobilisés et continueront de proposer aux clientes une collection qui surfe toujours entre la France et l’Australie. Cette nouvelle phase n’est pas une fin en soi, selon le groupe, Kookai y voit une opportunité de rebondir et d’assainir sa situation financière. La marque souhaite que cette période d’observation soit l’occasion pour elle de mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour revenir à la rentabilité et préparer Kookaï aux futurs épisodes de son histoire