EY publie les résultats de la nouvelle édition de l’indice dédié à l’évolution des modes de consommation : EY Future Consumer Index. L’enquête a été réalisée entre avril et mai 2021, auprès de plus de 14 000 consommateurs dans une vingtaine de pays. L’indice met en exergue les changements qui peuvent être des réactions temporaires à la crise sanitaire, mais aussi ceux plus fondamentaux, et par projection ce que pourrait être le consommateur de l’après Covid-19.
« La crise sanitaire aura un impact durable sur ce que les consommateurs consomment et sur la façon dont ils achètent. Les entreprises doivent de toute urgence analyser finement les nouveaux profils de consommateurs qui émergent, afin de se doter de l’offre qui leur permettra de rester pertinentes dans le monde de demain » explique Eric Mugnier, associé EY. « L’enquête est conçue pour fournir une perspective à 360 degrés sur l’évolution du consommateur. Elle couvre leurs comportements actuels, leurs sentiments et leurs intentions. Certaines des questions demandent aux consommateurs ce qu’ils pensent et ce qu’ils feront une fois que la crise sera passée. Cela ne nous dit pas ce qu’ils feront réellement, mais nous permet de suivre l’évolution de leurs attentes » poursuit Fabien Bouskila, associé EY-Parthenon.
Perceptions et préoccupations des Français en matière de développement durable :
Les Français prennent davantage en compte des critères de développement durable dans leurs achats (61%) que ceux des autres pays développés (50%). Leurs préoccupations sont prioritairement environnementales (citées à plus de 80%) plutôt que sociales (citées par 70%). Malgré la surabondance de messages venant des marques, 79% des consommateurs déclarent manquer d’une bonne information pour se décider à agir ou choisir en faveur du développement durable. Le baromètre confirme le clivage fort entre des consommateurs focalisés sur la fin du monde (18%) et d’autres sur la fin du mois (31%)
- 44% des consommateurs interrogés souhaitent combattre le changement climatique et ses effets
- 36% veulent promouvoir l’utilisation durable des écosystèmes et préserver la biodiversité
- 31% s’inquiètent de la préservation des océans.
Les préoccupations des consommateurs au sujet du développement durable ne sont pas seulement axées sur l’environnement, mais incluent également les droits de l’homme et la justice sociale, qui doivent être pris en compte dans le cadre des initiatives et des activités ESG.
Les jeunes générations, plus susceptibles d’être proactives
Les jeunes générations sont plus enclines à rechercher des informations sur le développement durable par rapport à leurs aînés, mais elles sont aussi plus susceptibles d’éviter d’acheter des produits issus de marques qui ne répondent pas à leurs attentes. En effet, sur les 6 derniers mois :
- 41% d’entre eux ont cessé d’acheter ou achètent moins auprès de marques qui ne semblent pas agir suffisamment en faveur de l’environnement (contre seulement 15% chez les plus âgés)
- 35% ont payé plus cher pour des produits ou services avec des mentions éco-responsables sur les emballages ou dans les publicités contre seulement 13% chez les plus âgés
Les jeunes ont plus tendance à changer leur mode de vie
Si les générations plus âgées sont plus favorables que les jeunes générations à prendre de petites mesures quotidiennes en faveur de l’environnement, les jeunes générations sont plus enclines que les anciennes à opter pour des changements plus engageants de leurs modes de vie :
- 76% privilégient les transports publics ou le vélo aux déplacements en voiture
- 43% souhaitent suivre un régime alimentaire à base de plantes
- 73% des jeunes souhaitent faire connaître à leur entourage des produits bons pour l’environnement.
Un paysage mondial complexe pour les entreprises
- 73% disent que le prix élevé les dissuade d’acheter des produits durables.
- 55% souhaitent prendre en compte l’impact environnemental de la production lors d’une décision d’achat.
- 27% des répondants envisagent de payer plus pour des produits d’origine éthique
- 23% préfèrent acheter moins ou arrêter d’acheter auprès d’une marque qui ne fait pas assez pour aider l’environnement.
Les consommateurs recherchent davantage de sincérité de la part des entreprises et souhaitent qu’elles intègrent le développement durable dans leur modèle opérationnel, sans pour autant payer davantage.
Certains consommateurs envisagent de prendre des mesures radicales :
- 41% des consommateurs au niveau mondial souhaitent éviter de consommer des produits carnés
- 39% souhaitent produire leur propre nourriture.